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Commentaire de GUY METZLER

sur Le mouvement anti-CPE à la lumière d'Hannah Arendt


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GUY METZLER (---.---.137.185) 10 avril 2006 17:04

Ainsi donc, aucune réforme n’est possible dans ce pays, en dehors de quelques unes qui sont intervenues, au compte-gouttes (par exemple la réforme des dockers)lorsque la « gauche » était aux affaires, et où, la, bizarrement,-on se demande pourquoi....-l’agitation fut, soit inexistante, soit minimum, en tous cas vite retombée. Ainsi donc,les contribuables continueront à financer, vaille que vaille, chaque année, un système scolaire et universitaire complètement délirant,obsolète,inadapté aux besoins de la société moderne dans laquelle nous vivons,entretenant des centaines de milliers de jeunes dans le faux espoir : diplôme de « n’importe quoi » = travail assuré et sureté de l’emploi. Ce mensonge éhonté qui dure depuis des décennies va ainsi perdurer,continuant à fournir à bon compte la « piétaille » de toutes les manifestations « spontanées » de la gauche plurielle. Quant aux lycées, définis désormais comme « la fabrique du crétin », ils continueront, ainsi, dans l’allégresse, à former des bataillons de futurs chômeurs,puisque, à quelques exceptions près,ils ne servent qu’à fournir en étudiants abrutis lesdites universités,ce qui nous promet encore de belles années cocasses, du moins tant que le système de formation ne se sera pas effondré, victime de sa médiocrité. La moitié des budgets de la Nation (Etat + régions) dilapidé dans l’entretien d’un « dinausore » tel que ce système, le tout pour former 40 pour cent d’illétrés au sens de l’OCDE, c’est tout de même fort de café. J’ai lu quelque part que 75 pour cent de ces veinards révent de devenir fonctionnaires. Il n’y a pas lieu de s’étonner, lorsqu’on se rend compte de ce que coute effectivement cette fonction publique hypertrophée et inefficace, au pays,mais après tout, le souci des heureux élus de 1981 n’etait il pas de se constituer, à bon compte, un fidèle électorat ? De toute manière, au point où nous en sommes rendus, peu importe. La fin de la récréation sera sifflée très rapidement. Les caisses sont vides. 2000 milliards de « mauvais endettement », dont les 3/4 servent à payer les dépenses de l’Etat, et son train de vie,auront tôt fait d’apprendre rapidement aux docteurs Diafoirus qu’en matière économique, le miracle n’existe nulle part (et d’ailleurs n’a jamais existé....) Comme à peu près toutes les Institutions ont été fichues par terre depuis 1981,parions qu’une crise de confiance s’installera rapidement, quel que soit le résultat de la Présidentielle de 2007. Le pays va mal, très mal, et le seul pilier qui le tient debout est celui de l’industrie et de l’activité privée, non subentionnée, du secteur concurrentiel. Car c’est avec le total faramineux des contributions versées par ce secteur, à divers titres,- j’en sais quelque chose-que notre économie tient encore debout. Ce n’est que par des réformes drastiques, telle que la réduction très importante du nombre de fonctionnaires, lesquels représentent une charge énorme pour le pays, pour une utilité très faible et contestable,diminution qui pourrait très simplement se réaliser :
- par attrition naturelle , et non remplacement des départs
- par transfert statutaire d’un emploi à l’autre que l’on pourra enfin envisager de déserrer le carcan. Ce n’est que par la diminution drastique du train de vie de l’état, la suppression de tous les « comités théodules » qui ont depuis lontemps montré leur innefficacité, que l’on verra se dessiner, lentement, une amélioration des comptes. Ce n’est que par la suppression de la moitié des Universités et des Lycées,au sein desquels végètent des jeunes désoeuvrés encadrés par des enseignants démotivés,que l’on parviendra, par la mise en place d’une sélection efficace à plusieurs niveaux, à diriger enfin vers des métiers et des filières professionnelles les gens dont nous avons réellement besoin dans notre économie. Ne nous leurrons pas. Seules des circonstances économiques exceptionnelles, qui nous contraindront à appliquer à la Nation le remède de cheval dont elle a besoin, permettront de déssérrer l’étau étouffant de l’étatisme. Diminution drastique des fonctionnaires, interdiction du droit de grève, privatisation de l’ensemble des services publics et des grandes entreprises publiques en déficit chronique,rappel de la neutralité politique des agents publics de l’Etat, fin de la politisation des lieux de transmission du savoir, voilà quelques pistes intéréssantes à envisager. Partout, à l’étranger, nous notons une volonté de sortir de l’Etat patron, mauvais gestionnaire de fait. Il restera ensuite à accomplir la réforme que tout le monde attend depuis des décennies : la réforme de la fiscalité. Arrêt du matraquage fiscal des entreprises et des professions libérales,sources de création de richesses, payement de l’impôt par une grande majorité de français et non plus seulement la moitié, voire moins, fin du système d’assistance de la naissance à la mort, responsabilisation des décideurs. Notre « grain à moudre » n’a rien à voir avec celui des syndicats actuels, trop occupés à rejeter la moindre réforme qui portent atteinte à leurs privilèges,et à pousser dans la rue des milliers d’idiots utiles, lesquels, lorsqu’ils découvriront que leurs actions n’ont servi la cause que de quelques personnages qui les auront vite oubliés une fois élus ou planqués quelque part,n’auront plus que leurs yeux pour pleurer. Ce qui vient de se passer traduit la crise profonde qui couve dans le pays depuis des lustres. Un pays ne se gouverne ni par le mensonge, ni par l’idéologie.


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