Votre postula est mauvais et même erroné.
- (1) Une capacité de production colossale de la part des États-Unis qui a largement saturé les lignes ennemies.
Sur ce point, nous sommes d’accord, la capacité industrielle américaine a largement saturé les lignes de toutes parts. Que ce soit sur le théatre pacifique, en Europe de l’Ouest et même sur le front russe, la machine de guerre US a largement contribué à faire plier les ligne.
- (2) Une capacité occidentale d’innovation qui a été
supérieure (radar et cryptographie pour les Britanniques, bombe
nucléaire pour les Américains) et a été compatible, en termes de durée
de développements, avec le temps de la guerre.
Là vous faites totalement fausse route. L’occident dont la valeur est pour le moins raté ici puisque l’Allemagne est aussi dans l’occident alors qu’elle est sur le banc des vaincus, a une capacité d’innovation remarquable et ce jusqu’au bout du conflit. L’Allemagne n’a rien à envier à ses rivaux en terme d’innovation.
Concernant l’arme nucléaire, elle n’a rien eu de réellement déterminant dans le conflit. L’Allemagne était déjà vaincu lors de son utilisation et le Japon était à genoux. Rien ne justifiait vraiment son emploi si ce n’est l’impérative nécessité de couper court aux velléités russes potentielles.
Au final, ce n’est pas car surclassé technologiquement que l’Allemagne ou le Japon cèdent. C’est un argument trompé.
- (3) Un positionnement dans le « camp du bien » qui a
probablement conduit à un assentiment meilleur des populations en guerre
du côté des alliés. Cet avantage s’est prolongé en Occident pendant la
guerre froide.
La notion de bien et de mal n’existe pas vraiment dans la période relatée. Elle n’est arrivé qu’ensuite, une fois le conflit terminé et une fois les vainqueurs en mesure d’écrire l’Histoire
L’idéologie est totalement mise de coté dans votre raisonnement et on peine à comprendre où vous interprété les optiques défendues. Le sentiment de liberté des peuples occupé suffit à contenter les populations concernées. Du reste, des peuples d’Europe de l’Est ont eux aussi été libérés du joug nazi, pour autant, ces populations ne partagent à proprement parlé, pas le même sentiment de liberté qu’on soit à Varsovie ou à Paris.
Le camp du bien est une mauvaise optique, relativement récente d’ailleurs, la vision manichéenne étant une tentative raté du gouvernement Bush de se définir comme la juste cause en adversité avec un monde barbare (au sens initial du terme ; celui hors de la civilisation sous l’empire romain) qui ne serait que mauvais puisqu’autre.
En 1945, il n’y a pas de camp du bien et de camp du mal, on ne perçoit même pas, malgré des années de conflits les contours des idéologies. On célèbre les libérateurs qui ont contraint la dureté de l’occupation, sont ils bons ? sont ils mauvais, c’est un concept qui enferme plus qu’il n’ouvre la réalité.
Alors en conclusion de ses 3 points ont pensera donc que l’idéologie américaine est celle du juste et du « bien » ; le russe devient alors qu’un artifice de la victoire qu’on peine à partager avec lui malgré le déroulement de l’histoire et surtout on ne concède pas vraiment à le mettre du coté du bien puisqu’il vient de facto dans celui du nouvel adversaire qui vient de naitre avec l’arrivée de la guerre froide. Quid des résistants d’Europe sous l’occupation qui étaient pourtant résolument communistes pour beaucoup ? On se perdra tant le manque de réalisme durant ce postula dresse une optique biaisée, ratée voir totalement incomprise.