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Commentaire de Joe Chip

sur Le 11 janvier, dernier totem d'une république moribonde


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Joe Chip Joe Chip 8 mai 2015 11:44

@Paul Air

Ne comprenant pas trop l’orientation apolitique de votre propos - généralement, un cache-sexe du néolibéralisme - je me suis rendu sur votre compte twitter où les choses sont plus claires : tout n’y est que déclin, défaite, échec et décadence, le tout illustré à grand renforts de citations de journaux américains, de giselle openheimer, etc... 

« Cérémonie #CoupeDeLaLigue #SCBPSG : laide, sans âme et affligeante, hélas à l’image de la France... »

Bref, tout est bon pour se livrer à une désespérante autopsie du pays sur fond de promotion apolitique du néolibéralisme.

Le problème de l’ouvrage de Todd n’est pas qu’il est « marxisant » mais qu’il est profondément délirant lorsqu’il renvoie collectivement les manifestants du 11 janvier à un hypothétique inconscient de blancs catholiques, racistes et réactionnaires en justifiant au passage les actes terroristes au nom de la victimisation d’une partie de la population sur laquelle Todd jette un regard tout aussi essentialiste et teinté d’un paternalisme douteux. Avec Todd, les Allemands sont des nazis, les Français sont des anti-dreyfusards « inconscients ». C’est aussi simple que ça. Todd va jusqu’à expliquer que l’antisémitisme des banlieues provient de cette France blanche anti-dreyfusarde. Dans sa vision surdéterministe de la société française, un arabo-musulman ne peut être par essence qu’une victime au même titre que le juif des années 30.

Par ailleurs, Todd parvient à se contredire lui-même puisqu’il soutenait le point de vue opposé dans son dernier ouvrage, en expliquant que les catholiques démocrates chrétiens avaient sauvé la République ! Aujourd’hui les voilà fascistes et anti-républicains.

On peut penser par ailleurs ce que l’on veut du 11 janvier et de l’instrumentalisation qui en a été faite, mais toute critique n’est pas forcément bonne à prendre sous prétexte que l’on se réjouit à chaque fois que quelqu’un met la France en procès.


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