Ce jour du 9 Mai 2015 fut pour moi un très grand jour de tristesse et de honte. De honte pour mon pays et pour les pays « occidentaux. » De honte aussi pour la Grèce et Alexis Tsipras qui ont été contraints de ne pas participer aux cérémonies.
De colère envers le Libération du banquier Rotschild et son désir pervers d’humilier mon pays en permanence.
De tristesse profonde au souvenir de mes pauvres parents décédés et de la trahison dont ils sont victimes jusque dans leur tombe.
J’imagine mon père, 24 ans, un gamin, comme tant de gamins qui sont partis vers l’horreur. Il avait déjà une petite fille, ma soeur. Ma mère était en quarantaine à cause de l’épidémie de typhus à Alger. Il lui a dit adieu à travers une vitre. Peu-on imaginer pareil désespoir ? Et le frère de ma mère tué à 20 ans sur les champs de bataille.
Ensuite, mon père a reçu la croix de guerre avec citation à l’ordre de l’armée pour avoir dégagé un camion rempli d’explosifs sous les bombardements et sauvé beaucoup de vies. Comment quelqu’un d’aussi gentil que lui pouvait-il supporter ce déluge de fer et de feu ? Ce fut le sort de tant de gamins candides qui ont du faire face à la brutalité totale.
En pensant à mes parents et aux heures désespérées qu’ils ont traversées, j’ai une reconnaissance éternelle envers la Russie car je sais que, pour eux, l’annonce de la victoire de Stalingrad fut la première lueur d’espoir dans les ténèbres.
Et j’éprouve une colère définitive envers nos soit disant « dirigeants ». J’imagine que je ne suis pas le seul dans ce cas.