Je ne suis pas, comme a dit un commentateur, avec ce ton méprisant qui caractérise les bien-pensants, un thuriféraire de la Russie. Je suis quelqu’un qui se souvient qu’il a été français, quand ce pays existait encore, et que la Russie est un grand pays ami de la France.
Si ce commentateur a voulu employer le terme thuriféraire au sens religieux et sacré, alors oui, je suis d’accord. Les orthodoxes n’ont pas voulu abandonner les chrétiens persécutés en Syrie et en Irak alors que l’abominable Hollande et le sinistre Fabius s’apprêtaient à bombarder Alep (bombardement à coups de missiles de croisière de Juillet 2013 mis en échec par Poutine) et alors qu’ils financent, arment et entraînent ouvertement les djihadistes, aux ordres des sionistes.
Donc pour vous, le simple fait d’être indigné par l’attitude ignominieuse de Hollande à l’occasion du 9 Mai, ce serait être un thuriféraire de la Russie ? Quelle mauvaise foi écoeurante !
Mon témoignage, c’est en tant qu’ancien militaire. J’ai été élève dans un lycée militaire, puis à l’Ecole Navale qui forme les officiers de marine. J’ai ensuite démissionné de la marine pour faire des études de physique théorique. Mon passage dans l’armée et dans un lycée militaire me laisse surtout le souvenir d’avoir fréquenté des gens de très haut niveau culturel et moral, aussi bien pour ce qui concerne les professeurs que l’encadrement, des gens qui ont fortement contribué à ma formation humaniste. Je n’ai pas le souvenir d’avoir subi les « sévices nazis » abondamment décrits par les chaînes bobo-socialos Antenne 2 et Arte.
Au sujet des « Ruskofs », c’était la guerre froide. Les « Ruskofs », c’était l’ennemi, l’inconnu, au delà du rideau de fer. On savait qu’il faudrait faire notre devoir et leur balancer des missiles, le moment venu. Mais on ressentait une immense compassion pour ces peuples inconnus, qui avaient déjà tant souffert ; et un grand respect pour nos adversaires.
C’est une question de culture, une histoire vieille comme le monde, que les limaces antimilitaristes ne peuvent pas comprendre. Lisez et relisez l’Illiade. Un poète Grec chante le courage et l’élévation morale des ennemis Troyens, au point que celui qui apparaît comme le héros absolu, le champion de l’humanisme, c’est le chef des ennemis, Hector ! (les agoravoxiens modernes diraient que Homère est un thuriféraire de Troie).
Il y a aussi le très beau film humaniste sur ce thème : ennemy.
Donc, j’ai ce souvenir, qui n’est pas un souvenir de haine. La haine, c’est maintenant.
Avoir de l’estime pour l’autre, pour l’étranger, c’était l’apanage des guerriers, des mathématiciens, des musiciens, des artistes. Mais nous sommes au temps du mépris, au temps des limaces haineuses, des vipères lubriques et des crapauds baveux