@eresse
Il me semble qu’il faille se méfier des ’évidences’ et raisonnements un peu trop simples.
Si je prolonge votre raisonnement, j’en conclus qu’il serait mauvais que l’ESA subventionne une entreprise, certes européenne (allemande OHB en l’occurrence), en dispersant les financements, alors qu’il y a déjà une (Airbus DS) ou deux entreprises européennes (avec Thales Alenia Space, qui a également signé un contrat avec Snecma) très bien placée sur les satellites tout électriques, et que du coup cela gênerait la création d’un champion européen dans ce domaine ?
Mais dans cette situation en tout cas, il semble que cela ait fonctionné autrement : l’ESA a accordé en Octobre 2013 un contrat ARTES (public privé) ’Electra’ avec SES et OHB, pour aboutir à un (petit) satellite électrique (’small GEO’) prévu d’être lancé en 2018.
Et pourtant cela n’a pas empêché (et cela a peut-être même grandement renforcé) la signature du contrat du plus gros satellite mondial tout électrique un an plus tard entre SES et Airbus DS (SES-12, 5.3 t) ! Et quelques mois plus tard, en février 2015, un autre contrat SES avec Airbus DS (SES 14, très innovant, 4.2 t)...
Deux satellites SES tout électriques Airbus DS, plus le satellite EUTELSAT 172B (3.5 t) (les 3 plus gros mondialement) qui seront lancés en 2017, avant donc le satellite construit par OHB !
Donc cet exemple semble montrer que ce n’est pas si simple.