@cyrus
La GPA entre selon moi dans le champ plus vaste de l’éthique médicale.
Peut-on tout faire parce que c’est techniquement possible ?
Peut-on sélectionner des embryons à implanter en éliminant ceux porteurs de gènes non désirés ? On commence par éliminer les maladies génétiques, mais ce pas franchi, c’est aussi la sélection du sexe qui devient possible. Que faire des embryons viables non désirés ? Doivent-ils être gardés si le couple change d’avis plus tard ? Peut-on en faire don ? Et que faire quand le couple procréateur disparait du fait d’un veuvage ou d’un divorce ?
Il y a toujours un risque à user d’une nouvelle technologie car elle force à faire évoluer la société dans un sens ou un autre.
C’est la raison pour laquelle la GPA fait peur.
Mais même si la procédure est interdite, que faire des enfants nés de cette façon ?
Les exclure de leurs droits nationaux ?
Si oui, c’est un danger, car on introduit en Droit la condamnation possible pour un acte dont on n’est pas responsable, une notion pourtant fondamentale qui définit une partie des libertés publiques.
En France, la chose est simple : un enfant né d’au moins un parent français, même à l’étranger, est français.
La position de Valls et des opposants farouches à la GPA est intenable juridiquement à moins de détruire les bases du Droit et des responsabilités individuelles actuelles.
Appliquons le refus de donner la nationalité française à un enfant conçu par GPA en Inde ou au USA.
C’est comme, par exemple, pour un survivant d’un crash aérien d’ être poursuivi par la compagnie au motif qu’il était dans l’avion et que même si le crash n’est pas de sa faute, il n’avait pas à être là et que sa présence nuit à la compagnie car il est en droit de réclamer des dommages et intérêts.
On voit tout de suite l’absurdité de cette position.