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Commentaire de averoes

sur Les nouveaux programmes ? Même P. Meirieu n'y croirait pas


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averoes 19 mai 2015 18:49

@Fabien Celse


Bonjour.

À ma connaissance, P. Merieu ne s’est pas encore officiellement exprimé sur les programmes, notamment ceux du primaire. D’où l’emploi du conditionnel dans le titre (n’y coirait pas).

Mais l’idée nodale, exprimée à travers cette réflexion, consiste à montrer que puisqu’il dit ceci :
«  C’est pourquoi l’obsession de compétences nous fait faire fausse route. Elle relève du « productivisme scolaire », réduit la transmission à une transaction et oublie que tout apprentissage est une histoire... »(Le Monde / Idées du 02.09.2011, par Nicolas Truong « Contre l’idéologie de la compétence, l’éducation doit apprendre à penser »).
Ou encore dans le site www.cafépédagogique.net :
« Je ne peux accepter que l’idéologie des compétences devienne une «  théorie de l’apprentissage. »
« Ma position, c’est qu’on n’apprend pas « par compétences », même quand on acquiert des compétences. « Apprendre par compétences », c’est réduire l’apprentissage au couple « objectif/évaluation » indéfiniment multiplié. C’est écraser complètement l’historicité des apprentissages et oublier la manière dont les histoires singulières s’approprient les savoirs. C’est abolir la notion de « situation d’apprentissage », comme cadre structurant de contraintes et de ressources au sein duquel un sujet s’engage dans l’aventure d’apprendre. « Apprendre par compétences », c’est tourner le dos à toute la pédagogie « active », à tout ce qu’on a pu nommer – maladroitement, je l’avoue – la « pédagogie de projet ». « Apprendre par compétences », c’est la version technocratique de l’illusion qui fonde l’éloge aveugle du « cours traditionnel » : l’énoncé des savoirs suffirait à leur acquisition. En réalité, « apprendre par compétences », c’est évacuer, en même temps, la question du désir et celle de la culture. C’est faire l’impasse sur la transmission proprement dite, qui est, précisément, la « reliance » du désir et de la culture.
 »

que peut-il alors, dans un souci de cohérence, penser de ces nouveaux programmes qui font de cette notion de « compétence » la pierre angulaire de leur logique ? Les soutenir le ferait logiquement tomber dans une aporie.


Cordialement.


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