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Commentaire de Lucy

sur Marion Maréchal Le Pen, une bonne tête de vainqueur


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Lucy Lucy 22 mai 2015 22:21

@orianeborja
 
Dont acte.
Nous ne nous sommes jamais rencontrées, je ne faisais que rapporter des rumeurs vous concernant (une autre étant votre parlé trop « complotiste » sur les réseaux libertariens). Cela étant dit, je me demande quelles sont vos motivations à publier un tel texte sur Agoravox rouge, un site où les rédacteurs sont pratiquement tous de gauche ou d’extrême-gauche ! Quant à Agoravox bleu, s’il a longtemps diffusé le « cirque de la dissidence » (Soral, Dieudonné, Ryssen, Chouard, LLP, Laurent Louis...), le rideau est tombé. Le point commun entre les deux reste les articles à connotation conspirationistes et polémiques, les pseudos naviguant d’un site à l’autre sans changer de clavier.
 
Je ne me suis pas plongée comme vous dans toutes les subtilités des deux écoles libérales, mais j’en connais assez pour en parler. Que ce soit l’une ou l’autre, nous sommes dans l’empire néolibéral avec d’un côté Milton Friedman et ses Chicago boys qui ont commencé par se servir du Chili de Pinochet comme laboratoire expérimental pour les politiques néolibérales, propagées les années suivantes au monde entier sous le concept glauque de « globalisation ». Conseiller économique de Reagan en 1980. C’est ici que vous pouvez parler d’extrême-droite, néoconservateurs, choc de civilisations... De l’autre, Friedrich von Hayek de l’École d’économie autrichienne avec ses théories réactionnaires et ultralibérales, le mentor de Milton Friedman qui enseigna plus de dix ans à l’« École de Chicago » et devint le conseiller de Margaret Thatcher. UK emboîta le pas aux US en privatisant à tour de bras le maximum de services publics jusqu’à la fin des années 80, lançant le « Big Bang » à la City de Londres le 27 octobre 1986, la grande libéralisation du système financier.
 
Je me suis surtout intéressée au libertarisme avec la fiction publiée en 1957 et débutée en 1945, « Atlas Shrugged » (« La grève » ou « La révolte d’Atlas ») par Ayn Rand (1905-1982, née Alissa Zinovievna Rosenbaum à Saint-Pétersbourg), une écrivaine libertarienne qui promouvait le culte de l’individualisme, du « vivre pour soi », des libertés individuelles et de la disparition de l’État, de la glorification de l’homme libéral, uniquement motivé par l’égoïsme et la cupidité personnelle. Un livre commandé, selon la rumeur, par le jet-setter Philippe de Rothschild lors d’une liaison amoureuse, suggérant le cadre idéologique de la fiction, où sa maîtresse révèle ses qualités d’artiste en ébauchant la pyramide figurant sur le billet vert de 1 dollar. Une rumeur ayant tout aussi bien pu être colportée par les porte-paroles de l’« Élite initiée ». Le livre dresse en effet une sorte de plan directeur pour l’apparition d’un gouvernement mondial. Il met l’accent sur trois grands thèmes chers aux libéraux classiques : l’individualisme, le rejet de la centralisation du pouvoir, l’importance du libre-échange et des marchés libres. Une apologie du capitalisme libéral et de la libre-entreprise, où les grands innovateurs et les grands capitaines d’industrie font sécession en détruisant leurs compagnies (pétrole, mines de charbon, chemin de fer…), réduisant l’économie US et les monnaies nationales à néant. Le message subliminal est de laisser les individus les plus forts libres d’agir et d’exprimer leurs instincts, ceux qui réussissent ont tous les droits. Ce « chef-d’œuvre » d’idéologie libérale et de langage codé destiné à l’origine aux « initiés » a été adopté par les néophytes dans un succès planétaire. « Atlas Shrugged » est le livre dont les Américains disent qu’il les a le plus influencés, juste derrière la Bible, y compris pour élire Reagan en 1980. Pour certains, une révélation intellectuelle pour comprendre les ravages de l’État-providence interventionniste, au même titre que « L’archipel du Goulag » de Soljénitsyne à l’égard du communisme. L’idéologie dominante Anglo-saxonne depuis les dernières décennies, qui aboutit à l’esclavage moderne, la destruction de l’idée de solidarité, le tous contre tous, l’émergence de conglomérats dans la finance et l’industrie, la corruption des politiques pour mieux accuser l’État d’avoir la rage. Le genre de prose encensée par le gotha libéral français, de Sciences-Po à l’université de Paris Dauphine. Le roman a été adapté au cinéma en 2011, la première partie le 15 avril 2011, la seconde le 15 avril 2012, la troisième le 15 avril 2013, cent ans après la création de la Réserve fédérale en 1913. Les personnages principaux : John Galt (Philippe de Rothschild) ; Dagny Taggart (Ayn Rand) ; Ellis Wyatt (David Rockefeller). L’un des « élèves » et conseiller technique à l’écriture du livre les plus connus d’Ayn Rand est Alan Greenspan, l’ancien président de la Réserve fédérale (comme l’est aussi Ron Paul, of course !). Ayn Rand l’avait surnommé le « croque-mort », soit à cause de sa mine patibulaire, soit par pressentiment de la destruction de l’économie à laquelle il allait présider durant vingt ans, notamment en déclenchant la crise des « subprimes ». L’« Ayn Rand Institute » a par ailleurs été fondé en 1985 par Leonard Peikoff, un autre « héritier » intellectuel de la fondatrice de l’« objectivisme », la théorie d’Ayn Rand mêlant Aristote, Friedrich Nietzsche, l’autorégulation du capitalisme et l’idéologie anti-étatique de l’économiste autrichien Ludwig von Mises (collègue de Friedrich von Hayek, le conseiller de Margaret Thatcher et mentor du gnome de l’« École de Chicago »). L’institut Ayn Rand fait partie intégrante d’un réseau dirigé par Lynne Cheney, l’épouse de l’ancien vice-président, notamment pour susciter un soutien à de nouvelles guerres impériales dans les milieux estudiantins (ex : guerre préventive contre l’Iran).
 
Bref, les réseaux libertariens sont en expansion... rien de nouveau sous le soleil. Avez vous étudiez les liens avec la maçonnerie et les organisations paramaçonniques ?


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