Les Français de souche sont ceux qui n’ont pas de double ou triple appartenance ; ils ne peuvent pas opter pour cette double (voire triple ...) nationalité qu’il faudra bien un jour supprimer.
Un certain nombre de Français d’origine étrangère, partielle ou totale, ne se sentent pas Français ; pour eux, « mon pays » reste celui de leurs ancêtres.
Le 13 octobre 2000, France-Info diffusait l’interview de deux habitants de Belleville, un Juif et un Arabe ; ils s’entendent bien car ils se disent « avant tout Tunisiens » ...).
La double appartenance de certains Juifs se lisait dans ces lignes d’Alain Finkielkraut, écrites après des attentats antisémites dans les banlieues :
« Pour la première fois, nous sommes dans le même bateau [...] Ce n’est pas le moment de nous désolidariser de la France en l’accusant puisque la haine dont nous sommes l’objet vise aussi la France. » (« Un mouvement beaucoup plus vaste dont les Juifs ne sont pas les seules cibles », L’Arche, n° 527-528, janv.-févr. 2002, p. 36.
Pourquoi donc l’attachement aux racines serait-il valorisé quand il s’agit d’étrangers et deviendrait-il bassement franchouillard et honni dans le cas des Français de souche ?
Cette xénagogie (terme proposé par Fanny Seguin), est injustifiée. Frédéric Ferney donna (« Droits d’auteur », France 5, 10 septembre 2000), une assez étonnante définition du judéocentrisme médiatique contemporain (dont l’ouvrage d’Adrien Barrot est un Nième exemple) :
« juif c’est grave, pas juif c’est pire »
à propos du roman, Mariage mixte, de Marc Weitzmann, dont il faisait complaisamment la promo.