@Fergus
C’est sûr qu’en Bretagne le mal est profond, culturel. Difficile de refuser un verre sans fâcher.
Et que tout cela vient de très loin, associé à la fête, à l’ivresse obligatoire, qui est une sorte d’exutoire du malheur, que l’on peut reléguer pendant une soirée avant de retrouver : La boue des tranchées il y a cent ans, ou bien un embarquement pour une campagne de pêche, la dureté de la terre, un certain matriarcat culturel, où beaucoup associeront aussi l’alcool au lait maternel, les mots étant assez révélateurs : « la bibine » « têter la bouteille »....
Le passé de la Bretagne, et son histoire douloureuse, qui est faite d’exils, d’émigration , de séparations, d’abandon d’une langue que l’on interdite, ne sont pas étrangers non plus à la montée de l’alcoolisme, tout autant que cette mondialisation des produits, que favorisa la guerre de 14 18, faisant découvrir à certains le camembert, à d’autres le vin.....
. Mais il en est de même pour d’autres régions, comme le nord. Zola en a très bien fait l’analyse : L’assommoir« restant un chef d’oeuvre, à travers le processus de dégradation d’une femme au départ admirable d’énergie : Gervaise, qui finit pocharde crevant dans la rue.
Curieusement, le vin qui avait mauvaise presse, et était lié à l’alcoolisme des pauvres, avec les bouteilles six étoiles vendus en épicerie, a retrouvé des lettres de noblesse, cachant un nouveau problème : Un certain alcoolisme qui se gargarise d’œnologie...
C’est la bière, et surtout ces cocktails insensés, qui aujourd’hui pose problème auprès des jeunes, faisant un malheur chez les filles, qui naguère avaient l’intelligence, ou le tabou, de ne pas boire.
Si l’égalité entre les sexes est la meilleure chose du monde, revendiquer ce qu’il y a de pire chez les hommes, comme l’alcool, et aussi une certaine forme de pouvoir viril et con, fait de machisme et d’autorité, est une erreur fatale. ...Ne pas oublier aussi que, la nature étant ce qu’elle est, le physique féminin »encaisse" beaucoup moins facilement les abus que chez les mâles., et les livre aux prédateurs...
Donc : La femme est l’avenir de l’homme, surtout si elle ne boit pas..