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Commentaire de Pascal L

sur Grèce : petit guide contre les bobards médiatiques


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Pascal L 8 juin 2015 20:47

@oncle archibald
« Au contraire de ce que vous écrivez l’argent circule beaucoup lorsqu’on rembourse un prêt » 

Pas vraiment, lors d’un remboursement, l’argent créé est tout simplement supprimé du compte de la même manière qu’il a été créé. Cet argent ne va nulle part.
Votre manière de voir les prêts est une analyse micro-économique uniquement valable pour les particuliers et les entreprises. Cela ne fonctionne pas ainsi pour les banques. Une banque a juste besoin d’avoir cette somme dans ces réserves au moment de faire le prêt, mais comme il est immédiatement placé sur le compte du client, c’est comme s’il était reparti dans les réserves. Il est ainsi de possible de prêter cet argent à l’infini. C’est seulement limité par les accords de Bâle III qui s’appliquent à la zone Euro. La banque ne peut pas prêter plus de 9 fois environ le contenu de ses réserves. Si elle dépasse, elle a 2 semaines pour emprunter des billets à la BCE qui les accorde toujours, ce qui fait que la capacité d’une banque à prêter n’est absolument pas limité dans les faits.

Si les états ne remboursent pas les prêts, c’est à cause de la crise sociale qui découle d’une diminution de l’argent emprunté. Tout cela est décrit par le menu par un économiste reconnu : Steve Keen dans son livre « l’imposture économique ». Pour un Etat, le remboursement des dettes n’est pas une option envisageable et la crise économique est la seule issue du système actuel ; les Grecs n’y sont pour rien.
Il existe une relation directe inverse entre le chômage et la variation de la dette. Si la dette diminue, le chômage augmente et quand la dette augmente, le chômage ne diminie pas beaucoup à cause du poids des intérêts. Pour un financier, la création de richesses n’est absolument pas rentable devant la prédation, donc il n’y en a plus. On peut admirer l’enrichissement lorsqu’il y a d’avantages de création de richesses que d’enrichissement, mais que faire lorsqu’il n’y a plus que de la prédation ?

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