Extrait du document sur le lien entre viande et cancer :
Les mécanismes à l’origine du lien entre risque de cancer colorectal et
consommation de viande et de charcuterie ne sont pas encore complètement élucidés.
En d’autres termes, il s’agit donc d’une corrélation mais en aucun cas d’une causalité, il faudra démontrer par exemple que d’autres comportements spécifiques des consommateurs de viandes ne sont pas la « cause » réelle, consommation différente d’alcool, de produits laitiers, ... On voit d’ailleurs dans ce document la difficulté pour établir les mécanismes en cause.
Je me souviens d’un exemple assez pédagogique pour démontrer la différence entre causalité et corrélation. Une étude faite sur la densité de moustiques et le taux de port de pantalons courts démontre une forte corrélation. On pourrait en déduire que les moustiques font raccourcir les pantalons ou que les pantalons courts font augmenter la population de moustiques. On comprend assez facilement que le vrai fait générateur est la chaleur et l’humidité. Ceci pour démontrer que les études statistiques ne peuvent qu’établir la corrélation, il faut aller au delà et objectiver le lien de causalité. Ce qui n’est pas le cas pour ce qui nous intéresse.
Je sais qu’il est plus commode de se satisfaire d’argument du genre « c’est plus naturel », « l’homme n’est pas carnivore », « la viande est bourrée de toxine », « l’alimentation des aliments contient des mauvais éléments », ... Cela satisfait visiblement tout les végétariens et végétaliens qui ne se préoccupent pas essentiellement du « bonheur animal ».
En conclusion, je crois que la limitation de l’alimentation aux seuls besoins physiologiques est une erreur, on se nourrit pour vivre c’est vrai mais pas seulement, l’alimentation humaine est aussi constitué de rites, d’échanges, d’occasions de se rencontrer, ... Et aucune étude n’a étudié l’influence de la prise de repas en famille, avec des amis, en échangeant et si celle ci n’est pas aussi la cause de bien être et protège de la maladie. Nous ne sommes pas seulement la somme d’éléments biologiques qui synthétisent des aliments, je crois que l’homme se différencie de l’animal par son mode d’alimentation, dans toutes les cultures, le repas est au centre de la vie communautaire, il est le lieu d’échange commun à tous les hommes.