@Spartacus
J’ai trouvé quelque chose qui va vous plaire !
Voilà ce que disais F. Bastiat au sujet de l’étatisation des caisses mutuelles sociales de santé. Et je pense qu’il avait raison !
« Supposez que le gouvernement intervienne. Il
est aisé de deviner le rôle qu’il s’attribuera. Son premier soin sera de
s’emparer de toutes ces caisses sous prétexte de les centraliser et,
pour colorer cette entreprise, il promettra de les grossir avec des
ressources prises sur le contribuable. Mais, je le demande, que sera
devenue la moralité de l’institution quand sa caisse sera alimentée par
l’impôt ; quand nul, si ce n’est quelque bureaucrate, n’aura intérêt à
défendre le fonds commun ; quand chacun, au lieu de se faire un devoir
de prévenir les abus, se fera un plaisir de les favoriser ; quand aura
cessé toute surveillance mutuelle et que feindre une maladie ce ne sera
autre chose que de jouer un bon tour au gouvernement ? (...) Il nommera
des vérificateurs, des contrôleurs, des inspecteurs, on verra des
formalités sans nombre s’interposer entre le besoin et le secours. Bref,
une admirable institution sera, dès sa naissance, transformée en une
branche de police. Les ouvriers ne verront plus dans la caisse commune
une propriété qu’ils administrent, qu’ils alimentent, et dont les
limites bornent leurs droits. Peu à peu, ils s’accoutumeront à regarder
le secours, en cas de maladie ou de chômage, non comme provenant d’un
fonds limité préparé par leur propre prévoyance, mais comme une dette de
la société. L’État se verra contraint de demander sans cesse des
subventions au budget. Là, rencontrant l’opposition des commissions de
finances, il se trouvera engagé dans des difficultés inextricables. Les
abus iront toujours croissant, et on en reculera le redressement d’année
en année, comme c’est l’usage, jusqu’à ce que vienne le jour d’une
explosion. Mais alors on s’apercevra qu’on est réduit à compter avec une
population qui ne sait plus agir par elle-même, qui attend tout d’un
ministre ou d’un préfet, même la subsistance, et dont les idées sont
perverties au point d’avoir perdu jusqu’à la notion du droit, de la
propriété, de la liberté et de la justice »
Mais les assurances privés sont de la même trempe, voir le système d’assurance santé Suisse totalement honteux (j’y habite)