Maxime,
Je ne pense pas que vos postulats sont faux. Je pense que vous avez raison d’exprimer votre sentiment moral sur la nécessité du travail, et sur le fait qu’il vaut mieux travailler qu’être au chômage.
Cependant, votre article porte également sur des gens qui travaillent, et sur lesquels vous portez un jugement sévère : des sortes de gagne-petits qui ne travaillent que contraint et forcé, et qui cherchent à s’en extraire avec en faisant moins d’heures. Ces gens là font soucent un travail déplaisant ou pénible, et préfèrent être chez eux qu’au boulot. Peut-on leur reprocher ?
Ce que je trouve dommage dans votre démarche, c’est l’agressivité avec laquelle vous considérez ces gens. J’ai le sentiment qu’ils sont pour vous la source de tous les maux de la France.
Or ces gens constituent la majorité des personnes qui travaillent. Pire, ils constituent la grande majorité des personnes travaillant dans le monde occidental.
Je ne porte pas de jugement sur votre idée que le travail peut être une bonne chose, bien au contraire (je m’ennuie quand je ne travaille pas pendant trop longtemps). Je trouve cependant dommage que vous fassiez porter le chapeau du « Déclin de la France » (mais existe t-il vraiment ?) sur la majorité laborieuse, qui rève, à bon droit de profiter de son temps libre, alors que ces gens sont la majorité de la population occidentale.
Vous en faites trop facilement des boucs émissaires, d’une façon qui ressemble à du mépris de classe. Je suis convaincu qe cela n’est pas votre intention.
Ce que de nombreux internautes vous reprochent, c’est votre propension a exprimer une vision qui pourrait être incarnée par ce vieux slogan : « Classe laborieuse, classe dangereuse ».
Je suis certain que vous êtes trop humaniste pour souscrire à une vision aussi simpliste.
Bien à vous,
Elias