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Commentaire de njama

sur Mutilations sexuelles et ordre moral (problématique et concepts de base de la lutte contre les mutilations sexuelles)


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njama njama 15 juin 2015 15:24

Actuellement l’organisme responsable de la propagande et de la propagation de la pratique de la circoncision, (voire même d’une volonté de la voir généralisée dans certains pays), c’est l’ONUSIDA
Or tout cela n’est que charlatanisme et promotion de pratiques préhistoriques ... autant vous mettre une passoire sur la tête en guise de parapluie.

Après avoir proposé la circoncision pour lutter contre la masturbation, le cancer du pénis, les infections urinaires ou encore pour favoriser l’hygiène, les circonciseurs américains s’attaquent au VIH/sida.
Les 3 études menées en Afrique

Après l’échec des précédentes études pour démontrer un quelconque effet protecteur lié à la circoncision, les médecins pro-circoncision obtinrent des fonds des Instituts américains de la santé et de l’Agence Nationale de Recherches sur le SIDA (ANRS) pour conduire des essais randomisés contrôlés (ERC) en Afrique.

Le but de ces études était de savoir si la circoncision est efficace pour prévenir l’infection au VIH de femme à homme.

Trois ERC furent conduits de 2002 à 2006 :

> Un ERC en Afrique du Sud sous la supervision du Français Bertran Auvert ; (10)
> Un ERC au Kenya sous la supervision des Nord-américain Robert C. Bailey et Stephen Moses ; (11)
> Un ERC en Ouganda sous la supervision du Nord-américain Ronald H. Gray. (12)

Voici le résultat cumulé de ces études :

 Sur les 5411 hommes soumis à la circoncision, 64 (1.18 %) sont devenus porteurs du VIH
 Sur les 5497 hommes du groupe de contrôle, 137 (2.49 %) sont devenus porteurs du VIH

La conclusion des chercheurs est que la circoncision réduit de 53 à 60 % le risque de contracter le VIH, mais uniquement pour l’homme et exclusivement lors de pénétrations vaginales.

Comment sont-ils arrivés à ce chiffre de 60 %, qui s’est diffusé comme une traînée de poudre dans les médias ?

Il s’agit en fait du quotient entre deux risques relatifs de contracter le VIH. (1.18 / 2.49 = 0.47 %)

La baisse absolue de l’infection au VIH était de seulement 1.31 % (2.49 – 1.18), ce qui n’est pas statistiquement significatif comme l’ont fait remarquer Boyle & Hill (13), surtout si l’on prend en compte les nombreuses failles méthodologiques remettant en cause ces résultats, lesquels ne se reflètent d’ailleurs pas dans le monde réel (cf partie 4).

POURQUOI LE CHIFFRE DE 60 % DONNÉ SEUL EST-IL TROMPEUR ?

Donner uniquement le chiffre de baisse relative induit en erreur et donne l’impression d’un effet fulgurant car il exclut le nombre d’individus à traiter pour arriver à l’effet désiré.

Prenons un exemple simple pour mieux comprendre :

1. Considérons une population de 100 habitants ;
2. Chaque année, 2 individus de cette population sont touchés par une maladie ;
3. Un médecin trouve un remède permettant de sauver 1 personne sur 2 ;
4. Il se contente alors d’annoncer à la population : « Avec mon médicament, vous aurez 50 % de chance en moins de tomber malade ! »

Ce chiffre permet de tromper la population, qui sera plus encline à acheter le médicament. En aurait-il été de même si le médecin avait annoncé qu’il faudrait traiter 100 individus pour en soigner un seul et que par conséquent le taux d’efficacité absolu de son médicament était de 1 % ?
http://www.droitaucorps.com/circoncision-sida-protection


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