C’est bien joli tous ces palabres, mais je constate que la diminution du temps de travail (35 h, diminution des heures supplémentaires) a eu comme conséquence la diminution du chômage alors que l’augmentation du temps de travail (recul de la retraite, augmentation des heures supplémentaires) a provoqué l’augmentation du chômage, jusqu’à ce que le papy boom (donc diminution du temps de travail) le stabilise.
Votre discours repose sur l’axiome négatif « C’est parce qu’on veut travailler moins qu’il y a plus de chômage » pour mieux mettre en valeur son correspondant positif « Il faut travailler davantage pour diminuer le chômage ». C’est faux, c’était la politique de Raffarin, on a vu sa faillite.
Ces fluctuations montrent qu’il n’y a pas assez de travail pour tous en notre pays. D’ailleurs les hommes politiques se montrent incapables d’inventer une politique qui puisse nous amener à augmenter ce volume de travail (pire la balance commerciale devient déficitaire...).
Sur ce constat que vous déclinez sous la forme « Le travail est rare », vous ajoutez des considérations sur le fait que travailler soit considéré comme un bien ou un mal. C’est mal venu car on sent ce que sous tend ce discours :
C’est parce que notre pays est peuplé de plein de fainéants qu’il y a des chômeurs et qu’on croit au leurre qu’il n’y a pas assez de travail pour tous.
Il y a 5 millions de chercheurs de travail en France (chiffres du chômage toutes catégories confondues). Avec un tel discours (certes sous forme très détournée et fleurie), monsieur Maxime, vous les insultez.
Ah, vous dites qu’un « chômeur » et un « chercheur de travail » ce n’est pas pareil ? Ben voyons...
Je crois qu’il n’y a finalement que deux solutions. Soit augmenter le volume de travail, c’est la croissance pronée depuis de nombreuses années par d’éminents apôtres encore au pouvoir, soit aller vers une décroissance si possible maîtrisée.
Sachant que l’évolution écologique générale de notre très fragile planète devrait nous pousser à aller en ce sens.
D’ailleurs n’est-ce pas la pente naturelle et inéluctable ? Organisons-nous en conséquence pour mieux partager le travail, pour que ce « bien » se répartisse entre tous.
Am.