@Layly Victor
« Ce que je ne peux pas supporter, c’est l’examen de l’histoire à travers les lunettes déformantes de la politique politicienne. »
Sur ce point nous sommes d’accord. Moi je préfère toujours le temps long et l’analyse tranquille, plutôt que de me faire guider par les cris de la foule, qui a tôt vite fait de montrer l’ennemi, orienté par je ne sais quel démagogue.
Par contre, gardez votre « mépris du peuple » pour vous. Je déteste ce genre de raccourci fumeux cherchant à faire de celui qui l’emploie, une tête de pont de l’intelligence et de la compassion.
Cela vous éviterait des jugements à l’emporte pièce. Je n’ai aucune mansuétude pour la Turquie d’Erdogan, sa stratégie criminelle envers les Kurdes, et la main mise fasciste qu’il installe sur le pays.Dieu merci, il n’est plus question d’intégration européenne...
Je regrette que l’on ne puisse pas éviter sans cesse les hoquets, en se servant des apprentissages, de l’histoire, ce qu’elle dit des ambitions, des hommes, et des peuples
Pour la Grèce, pays riche en mythes fondateurs, je fais référence à l’histoire récente du vingtième siècle, en rapport évidemment avec qui se passait au siècle précédent, et que les gens ignorent souvent. C’est vrai, on oublie l’importance qu’à eu l’empire Ottoman dans la politique de l’Europe et la plaie que ça a représenté, pour les pays frontaliers, tout comme la Pologne et les pays baltes, par exemple ont eu à souffrir de la puissance des tsars et de ce qui s’ensuivit, les mêmes causes produisant les mêmes effets..
Je n’ai pas inventé « le grand rêve » tout de même....Tout comme la ligne bleue des Vosges pour la France.
Grecs et Turcs profitant successivement des possibilités de l’histoire pour prendre un avantage décisif. La haine a longtemps et taraude encore les relations entre ces deux pays, comme cela s’est passé entre la France et l’Allemagne, qui dieu merci, ont eu l’intelligence et la force de passer la vitesse extérieure.
On peut analyser l’histoire à travers les lunettes qui nous arrangent, mais force est de reconnaître que les politiques eux mêmes instrumentalisent l’histoire, au delà de leur appartenance politique déclarée à je ne sais quel clan plus ou moins fumeux !
Mais ils sont très forts pour faire avancer les chevaux en exploitant les haines recuites, et développent de façon opportuniste parfois les névroses, au lieu de les guérir.
Pour le pire, cela donne l’Allemagne d’Hitler, ou les massacres du Rwanda, ou le génocide arménien : une conception totalitaire basée sur le fait que l’on se pense le droit incarné.
Mais on peut aussi flatter le nationalisme et l’instrumentalisation, en se défaussant de ses responsabilités en priant de regarder ailleurs.
Hier la Turquie, aujourd’hui l’Europe, Bruxelles, Berlin. L’ennemi, jamais nous...
Pourtant le passé taraude l’individu en névroses, surtout quand il est refoulé. C’est sans doute aussi une explication de la difficulté de percevoir l’impôt en Grèce, en rapport avec l’occupation Ottomane, ou frauder envers l’ennemi et la perception des taxes était vue comme un acte héroïque.
Mais on peut dire aussi que cela n’existe pas,pour la Grèce, comme pour la Corse, qui a eu une histoire similaire. Les petits pays, c’est vrai, il faut bien qu’ils se débrouillent comme ils le peuvent, avec leurs armes. Mais néanmoins, il n’est pas étonnant non plus qu’on leur demande des comptes, quand les conditions économiques et géo stratégiques autour d’eux évoluent. L’avenir n’est pas forcément un long passé