@Fergus
Le problème c’est que le programme de Tsipras est un programme électoral, et que la fin de l’austérité ne se décrète pas, mais se travaille ! Cet excellent article du monde fait à peu près le tour du problème, au niveau des attentes (prodigieuses) et des promesses (vagues)
http://bit.ly/1IZuCr6Beaucoup de petit pays pauvres ou en proie à de grandes difficultés ( pays baltes, Portugal...) sont irrités des tergiversations infinies de Tsipras, qui on le comprend doit composer avec des promesses intenables, et une réalité indépassable.
On va leur demander de se serrer la ceinture pour les grecs. On comprend qu’ils soient un peu irrités.
L’Europe, ce n’est pas que cette « troïka détestable », caricaturée par Melenchon, aux accents manichéens, qui a tôt vite fait d’analyser les choses d’une façon binaire et démagogique.
L’Europe va sans doute colmater les brèches les plus apparentes, après avoir déboursé 200 milliards en 2 ans, mais je doute que cela suffira.
En tout cas, si la dette grecque n’est pas assumée par elle, et elle en n’a aucune intention, puisqu’elle la trouve « illégitime » l’addition sera pour les autres, et pas forcément pour les plus riches, c’est certain.
Des lignes de fracture vont donc s’ouvrir, et de sérieux antagonistes se mettre à jour.
C’est le jour d’après qui sera le plus dangereux.
Le jour, et les mois d’après. Pour les années, on verra....
l’UE malgré tout le sait, il en va de sa légitimité, et tente de faire pression sur les grecs dans une partie de poker menteur pour que les réformes soient actées, et ne soient pas que de vagues promesses, comme elles le sont encore actuellement....
Donc les jours de crise que nous vivons actuellement, ce délirant psycho drame à rebondissements et à pathos, que nous vivons depuis deux ans, ne sont pas finis.....Après avoir profité des plus grosses subventions européennes jamais versées à aucun autre de ces membres, la Grèce vit depuis son entrée dans l’euro sous perfusion de la dette essentiellement en provenance de l’UE, et maintenant la BCE qui l’a racheté sympa aux banques ( dette faite à partir d’un bidonnage qui vous entraînerait au tribunal si c’était un particulier).....
Si elle ne veut ou ne peut pas renoncer à son train de vie, sauf à revoir son partage intérieur, elle n’a pas d’autre choix que de devoir toujours emprunter....
On n’a pas fini de faire tourner le chapeau.
Mais je souhaite me tromper, que tout va s’éclairer dan la grotte de Platon.