@Dudule
Vous avez tout à fait raison dans votre analyse.
A partir du moment que la Grèce est d’accord sur des réformes structurelles, il ne peut qu’ être un peu étrange d"en demander trop. Il est vrai qu’au niveau économique, l’impatience est beaucoup plus forte qu’au niveau écologique, où là on laisse le temps au temps du temps, et autant le dire, autant en emporte le vent.
Mais ils ne laisseront pas la Grèce tomber maintenant.
Un pas de plus et c’est la chute.
Arrive un moment où dans le jeu d’échecs la situation est bloquée, et où il vaut mieux se résigner à un pat, à un nul plutôt de trop provoquer des choses qui font que l’échiquier se retrouvera par terre.
Les économistes ne sont pas des joueurs de poker, contrairement à Vinoukouros qui n’a rien à perdre, et c’est un coup d’avance. C’est cette force et ce rire qui permettent aux révolutionnaires des miracles parfois....
Au niveau politique la Grèce ce n’est pas grand chose, mais au niveau de l’incidence politique, ça serait catastrophique.
Mais j’éviterais tout de même d’être manichéen dans ce panier de crabe. La Grèce c’est aussi un panier de crabes et d’attentistes : Les armateurs, la fraude, le clergé aux richesses non imposées, ce n’est pas de l’ordre non plus du mythe.
Tsipras n’est pas che Guevara, et La Grèce ce n’est pas Cuba. Elle ne veut pas de son autonomie, et son ambivalence se comprend, coincée qu’elle est entre deux plaques tectoniques en mouvements. Il y a des tremblements de terre qui ne se voient pas, et dont les prémices étaient évidents....Mais il faudrait corriger à tout prix sa boiterie, cette façon victimaire qu’elle a d’accuser les autres, et il y a de quoi, mais refusant par ailleurs de trop se remettre en question...
Sa rhétorique paraîtrait alors plus pertinente pour défendre sa cause ; car on ne sert pas son image et son efficacité, en soutenant des combats d’arrière garde, et contre productif, comme cette histoire de la dette allemande à son égard, véritable vase de pandore nationaliste
Etre le capitaine de cette affaire n’est pas de tout repos.. Pour ça il faut un homme fort, mais démocrate, contrairement à ce que ce pays à connu...je n’aimerais pas être à la place de Tsipras, qui doit composer, à l’intérieur et à l’extérieur du pays, avec des forces si contradictoires....
Peut être ça serait le moment de montrer le coupable, la mondialisation sauvage, et les paradis fiscaux qui permettent aux armateurs de délocaliser leur flotte, de ne pas payer d’impôt sur les bénéfices. Comme par exemple aussi en France Total..... Je dis ça comme ça mais ça doit pas être ce genre de trucs qu’on se dit entre gens bien éduqués à Bruxelles. La preuve que je n’y connais rien.