Tsipras est soutenu par son peuple qui ne
lui a tout de fois pas donné un mandat clair.
Il s’était lui-même mis en position de faiblesse en n’évoquant pas l’éventualité du grexit volontaire : il doit donc résoudre la quadrature
du cercle dès lors que les Grecs sont attachés à l’Euro, qu’ils ne voient pas de
salut dans une autre voie et que cette dernière mène pourtant tout droit à une impasse.
En réalité, les créanciers de la Grèce savent parfaitement que la Grèce ne
s’acquittera pas de sa dette au demeurant largement illégitime car l’UE
européenne a imputé au budget de l’état grec le sauvetage des banques
françaises et allemandes trop engagées par esprit de lucre dans ce pays.
Au mépris d’ailleurs des lois immanentes du
libéralisme économique dont ils se revendiquent à cor et à cri et qui consistent à voir assumer les risques que l’on prend
sans intervention de la puissance publique.
Il s’agit donc moins d’imposer un respect
de l’échéance de créances que de faire un exemple et dissuader les peuples
d’Europe épris de liberté de choisir la voie de Syriza.
Ce n’est pas l’Euro en tant que tel qui est une calamité pour les peuples qui y
sont soumis, c’est le fait qu’il soit devenu l’instrument des politiques de
contraintes au service d’une oligarchie financière toute puissante et de son
bras politique en Europe, l’Allemagne.
Pour les Eurocrates bruxellois, il faut tout
faire pour éviter la contagion.
Les peuples grondent, comme on l’a vu en Espagne,
il faut donc à tout prix ( et le faire payer par le peuple grec à titre d’exemple ) leur
faire comprendre qu’ils sont enchaînés à la logique de l’euro, un veau d’or qu’ils
doivent se contenter d’adorer et aux funestes contraintes duquel ils ne peuvent échapper.
Tout cela doit marcher en théorie - les équations
de ceux qui se trompent tout le temps l’affirment - mais allez savoir ! les peuples
sont tellement imprévisibles...