Marrant, je pensais justement à l’Ukraine...
Qu’en est il de l’enquête sur le MH 17 ?
Les experts spécialistes chevronnés qui bossent comme des fous depuis près d’un an ont ils retrouvé leur ouvre-boite ?
Mystère...
En ce qui concerne le rôle toxique des médias, je suis effaré en ce moment par une autre affaire, celle de St Quentin Fallavier.
Tout le monde connait l’activisme médiatique en ce qui concerne le climat actuel de peur du terrorisme. Ils se démènent, se pavanent, se font briller, nos pauvres journalopes car il s’agit d’affoler le client...
Mais là, ça touche au sublime.
Résumons :
Un crétin décérébré, musulman très croyant par ailleurs, décide de dézinguer son patron avec qui il avait eu une violente altercation. Bon.
Comme il s’est engueulé en plus avec sa femme, il ne voit plus comme issue que le suicide. Bien.
Il décide de mettre tout ça en scène pour, d’après ses propres dires : « Faire un coup médiatique ».
Crétin, assassin, sans aucun doute... Mais beaucoup moins con qu’un journaliste, il choisit la mode « Daesh », certain que les mouches à miel viendront aussitôt s’accumuler.
Décapitation réussie, mais suicide raté, notre gugusse se retrouve au poste...
Tout pourrait encore rentrer dans l’ordre, c’est à dire replacer l’assassinat à son niveau, celui d’un règlement de comptes.
Mais c’est sans compter le battage médiatique d’une presse pressée d’en rajouter pour vendre la came...
Mais c’est sans compter un malheureux premier ministre de rencontre, en dégringolade dans les sondages, qui se rappelle aussitôt combien les attentats de janvier lui avaient apporté en termes de points de popularité.
Intellectuel Valls n’attend donc pas une minute pour monter au créneau selon son mode opératoire habituel. Visage crispé d’une constipation de trois semaines, coups de mentons, posture martiale, et voix roulant son content de testicules, le voila à l’ouvrage !
Quant à son message... « Guerre de civilisations » claironne-t-il avec fierté. On croit entendre les premiers accords de « Sambre et Meuse »...
Hélas, le débile meurtrier, redescendu de son trip sanguinaire, passe aux aveux. Pas plus de terrorisme dans son acte que de beurre en broche un jour de canicule. Zut alors !
Une presse honnête, soucieuse d’informer et d’apaiser un pays en proie depuis des mois à un délire de persécution, aurait fait amende honorable.
Mais pensez vous que la presse soit honnête ?
Aiguillonnée par le service communication de Matignon qui refuse de voir son premier ministre une nouvelle fois ridiculisé, une nouvelle foi épinglé pour incompétence notoire, la presse en remet une couche : il faut forcer le forcené à se revendiquer terroriste, sinon, sans la « peur de l’arabe » qui les fait taire, les Français pourraient se rappeler que Valls devaient faire baisser le chômage.
De son côté, Taubira, rameutée à la rescousse, désigne un procureur à l’échine souple et à la carrière cahotante qui se fait un plaisir d’innover en inventant un nouveau concept juridique : Le terrorisme involontaire !
Désormais, ce n’est plus votre cible, vos revendications, votre cause, votre réseau, votre idéologie, votre fanatisme, votre mépris de la mort, votre croyance en un Paradis gorgé de vierges à gros seins etc... Qui font de vous un terroriste. Non, c’est le « mode opératoire »...
Je crois que nous venons, grâce à des médias aux abois et à un premier ministre au cynisme étincelant, de pulvériser le mur de la connerie humaine, bien que celle-ci d’après Einstein soit infinie.
Malfaisants de tous poils, méfiez vous : le « mode opératoire » des terroristes ayant balayé à peu près tout le spectre des possibles (fusillades, explosions, empoisonnement, gazage, décapitations, crucifixions, précipitation du haut d’immeubles ou de falaises, armes blanches diverses etc...) désormais n’importe quel crime bien de chez nous peut s’avérer terroriste.
En fonction, bien sûr, des besoins d’Intellectuel Valls et de la presse mainstream.