Amalgame pas amalgame, il reste que l’Islam induit une civilisation
différente de la nôtre, et, stricto sensu. incompatible avec la nôtre.
Ne serait-ce déjà que parce que l’Islam place les lois d’Allah
au-dessous de tout ce que les hommes peuvent imaginer en termes de droits et de
dispositions législatives. C’est la raison sur laquelle un Hani Ramadan pouvait
s’appuyer pour justifier la lapidation de la femme adultère :
« Parce qu’il s’agit d’une
injonction divine, la rigueur de cette loi est éprouvante pour
les musulmans eux-mêmes. Elle constitue une punition, mais aussi une forme de
purification. » in « Le
Monde » du 10 septembre 2010.
Tout est dit et seul des mécréants peuvent s’indigner.
Quant à son frère, Tarik – rappelons qu’ils sont
petits-fils de Hassan el-Banna, fondateur des Frères musulmans et fils de Saïd
Ramadan, fondateur de la branche palestinienne du mouvement, s’il s’est mis en
retrait des propos de son frère sur la lapidation, il n’en reste pas moins qu’il
pose sa religion en instrument de résistance à l’Occident, c’est-à-dire à sa
civilisation, dont il ne considère que les aspects négatifs :
« « La résistance à
cet Occident sécularisé, marchand, inculte, la seule résistance organisée
provient de l’Islam, qui est d’une certaine façon inassimilable. Cette
résistance constitue peut-être une chance pour l’humanité face au polythéisme
d’aujourd’hui qui est l’argent, le pouvoir, la technique, le sexe, la violence,
le bruit, la négation astucieuse ou brutale de toute spiritualité. »
Si cette philippique ne pose pas les termes d’un affrontement de civilisations, on se demande quoi s’oppose à quoi quand Ramadan élève ses croyances charbonnières et obscurantistes au rang de chance pour l’humanité.