@Fifi Brind_acierBonjour Fifi et merci pour ces observations.Non, je ne rêve pas.Il ne faut jamais perdre de vue le fait que les choses et lés événement ne se passent jamais comme prévu.Ce qui vient de se passer a en effet totalement déstabilisé la mécanique européenne et la vulgate économique que toute une opinion s’empresse de relayer comme un mantra en répétant sans cesse :« salauds de grecs profiteurs, pas d’impôts, pas de cadastre, armateurs, Eglise etc. », bref, les poncifs auxquels s’ajoute « le saut dans l’inconnu, Tsipras amateur, joueur de poker-menteur » etc.Les instances européennes sont dans l’incapacité totale de traiter le problème de la Grèce, tentant en effet de construire un système logique sur des prémisses fausses. Echec garanti.Ce qui s’est produit est très simple, impossible à admettre (pour le moment), par une nomenklatura politique européenne et une population lobotomisée, engluée dans ses assurances-vie, ses RTT, ses crédits, ses bagnoles, ses vacances,ses guignols politiques etc.) : Le dimanche 5 juillet 2015, les Grecs ont simplement signifié qu’ils refusaient la mise en faillite de leur État et l’allocation de leurs impôts à des créanciers étrangers à leur démocratie et à la démocratie européenne. Seuls les gouvernements de la zone euro et les intérêts économiques et financiers non-européens sont contrariés par la révolution grecque. Les contribuables et épargnants de la zone euro ne perdront pas un centime si l’Eurogroupe décide de se plier à la restauration financière de la démocratie européenne...Le système de la finance hors la loi s’est mis en faillite en 2008. Et le système de la politique financièrement irresponsable a été mis hors la loi en juillet 2015. Le combat de la démocratie s’est maintenant clairement placé sur le terrain de la confrontation entre les oligarchies et les souverainetés populaires nationales. La société européenne des nations commence à saisir que la technocratie libérale n’a aucune capacité à garantir les dettes qu’elle comptabilise par ses règlementations politiquement opaques. 7 ans après l’effondrement objectif du capitalisme libéral global, l’alternative offerte aux peuples pour reprendre le contrôle de l’économie est limpide : soit le repli sur les souverainetés nationales, soit l’instauration d’une souveraineté financière internationale dont la zone euro est potentiellement la première réalisation.
Les Européens de l’euro ont donc le choix entre l’asservissement à l’euroreich financiariste ou la prospérité partageable par la Confédération monétaire des démocraties européennes. Paradoxalement, l’ordolibéralisme allemand défait en Grèce a raison sur l’impossible abandon en droit des créances des Etats et de la BCE sur la Grèce. Une dette publique est le prix inaliénable du droit de tous à la protection de la Loi. Mais la loi égale pour tous impose la régulation de la finance par la solidarité de l’État de droit garanti par la fiscalité universelle de la démocratie.
Lire ici : http://www.pauljorion.com/blog/2015/07/06/recapitaliser-en-euro-la-democratie-europeenne-ou-plonger-dans-la-misere-liberale-par-pierre-sarton-du-jonchay/