Le terroriste grec Tsipras a joué un jeu d’un bout à l’autre. La Grèce a à sa tête un flagrant auteur de putsch totalitaire, déjoué par son peuple.
Les trois quarts des grecs
tiennent toujours à rester dans la zone euro, et plus de 50% préférerait
s’enfuir en direction d’un autre pays européen si le pays devait être
exclu de l’UE. Le non à la question du référendum n’a pas du tout aidé
la négociation ni non plus donné une impression de dignité à qui que ce
soit, c’est ce que des observateurs réalisent. C’est tout comme si on
avait posé la question : "Est-ce que vous préférez que l’électricité
qu’on vous livre soit payante en raison des coûts réels de sa production
ou gratuite ?". Il est évident que la majorité va répondre gratuite,
surtout dans un pays où beaucoup se sont fait couper le secteur pour
impayés. C’est le signal donné aux observateurs
qu’on a affaire à un peuple qui ne sait que demander et qu’il suffit
d’encadrer comme la plèbe romaine par un bon César pour le faire marcher
dans n’importe quelle direction.
Si on pose la question "Est-ce
que vous préférez que l’électricité soit payante ou gratuite quitte
alors à ce que chacun donne quelques jours de son temps pour entretenir
le réseau ?" c’est différent, là oui, on a l’expression d’un peuple qui
se tient debout et récuse le discours néo-libéral. Donc ceux qui ont
voté non à la question de Tsipras n’ont pas envoyé un signal de dignité.
Il aurait fallu que la question fût "voulez-vous l’austérité ou non,
auquel cas vous renonceriez aux bénéfices des traités européens".
Mais
dans ce cas c’est le oui qui l’aurait emporté à au moins 61% et sans
doute davantage, peut-être un peu moins maintenant, n’empêche que la
nouvelle de l’imminence d’une simple sortie de la Grèce de l’espace
Schengen, dont il est parfois discuté, aurait tôt fait de provoquer plus
de files de voitures à rouler en panique vers le nord que vers l’Ouest
en Allemagne au moment de l’édification du Mur de Berlin. 60% des Grecs
fait davantage confiance à l’Europe qu’à la Grèce s’il s’agit de
sécurité, la Grécité n’est plus qu’un « supplément d’âme » malrausien :
ils ont beau en vouloir à mort à la Merkel, ils se sentent désormais
surtout depuis l’accès à l’instruction et au marché modernes davantage
occidentaux que Grecs, telle est la vraie défaite.
Tsipras ira se faire cuire un œuf chez les grecs.