Article intéressant, tout comme l’etait le précédent. La
contrainte par corps n’existant pas en droit francais, la proposition
d’Hommelibre n’etait que didactique, provocatrice et cherchait à lancer
le sujet... On ne peut déjà pas vous obliger à effectuer un test adn contre votre volonté, comment imaginer qu’on force une opération chirurgicale ??
La solution potentielle qui a été soulevée est interessante : laisser une porte de sortie au père piégé, en lui permettant le pendant de la procedure d’abandon sous x qui est offerte à chaque femme. A savoir rendre impossible une eventuelle action en recherche de paternité
Cela pose néanmoins deux problemes :
- d’une part le droit (legitime) de l’enfant à disposer d’une filiation établie (mais c’etait déjà le cas des filiations adulterines jusque dans les années 70, des enfants nés hors mariage, etc etc...)
- un probleme de preuve puisque comme le souligne voxpopuli : "bien sûr il lui incombera de prouver l’existence d’une telle tromperie,
ce qui pourrait souvent ne pas être aisé mais c’est le lot quotidien de
tout procès«
=> soit ca nécessite de contractualiser l’union sur ces aspects là avant qu’un éventuel probleme ne survienne (pas sexy, pas pratique)
=> soit et c’est plus simple : on renverse la charge de la preuve. Ce n’est plus à l’homme de prouver qu’il n’etait pas d’accord, mais à la femme de prouver qu’il était consentant. ce qui revient à exiger un consentement de la part des DEUX parents. Alors qu’à ce jour, seul celui de la mère a une importance, l’homme n’etant que figurant dans ce qui se joue... Si la naissance est un projet, aucune complication à formaliser ce consentement en amont. Si c’est un accident »accepté", idem. Si c’est un traquenard, là en revanche, l’homme dispose d’une porte de sortie exactement comme sa compagne (qui peut avorter ou abandonner son enfant sans demander son avis au géniteur)
Maintenant l’interet de l’enfant... Certains pensent qu’il vaut mieux forcer un père à l’être dans l’interet de son enfant. Quelle ânerie ! Grandir avec le sentiment d’etre rejeté, d’être LE boulet de la vie de son père, se le faire reprocher toute sa vie, culpabiliser, voilà qui promet de belles séances de psychotherapie... Situation terrible à vivre... Sans compter que bien évidemment, que le père soit contraint d’assumer sa paternité ou non, il s’en ira... Une telle trahison etant par nature incompatible avec le maintien du couple, on crée de fait une fabrique à famille monoparentale soit disant... dans l’interet de l’enfant !