@LeClérocrate
Sieyès
« Les citoyens qui se nomment des représentants renoncent et doivent renoncer à faire eux-mêmes la loi ; ils n’ont pas de volonté particulière à imposer. S’ils dictaient des volontés, la France ne serait plus cet État représentatif ; ce serait un État démocratique. Le peuple, je le répète, dans un pays qui n’est pas une démocratie (et la France ne saurait l’être), le peuple ne peut parler, ne peut agir que par ses représentants. ».
Si « un état représentatif » n’est pas une démocratie, cela ne veut pas dire que dans un « Etat démocratique » , on ne peut pas utiliser un système représentatif.
Une démocratie doit pouvoir utiliser tous les modalités œuvrant à la prise de décision.
Ainsi le système représentatif (qui doit être constamment amélioré ; durée de la représentation, diversité, limites des pouvoirs...)
le système direct ; par référendum d’initiative citoyenne, par lequel le peuple retrouve sa parole et sa manière d’imposer sa volonté particulière,
le système participatif cercles de citoyens pour propositions et avis sur un sujet défini
le système clérocratique, pour assurer un autre pouvoir , celui du contrôle public.
Je ne vois pas pourquoi au lieu de faire l’apologie d’un système par rapport à l’autre, une démocratie ne pourrait pas utiliser les avantages de tous ces systèmes différents, en les adossant à des pouvoirs spécifiques et clairement établis.
Nous aurions là un vrai Etat démocratique. Ainsi au lieur de s’échiner à discourir de la crise de la représentativité, nous chercherions plutôt à améliorer, à valoriser les qualités de tous ces système utilisés de manière complémentaire.