L’Europe a dominé les cinq continents pendant 6 siècles avec des procédés que la morale réprouve quand ce sont les autres qui en usent mais qui n’altèrent que faiblement les principes de la démocratie chère au
cœur des tartufes qui adorent donner des leçons.
Elle est entrée dans une phase - osons le mot bien qu’il répugne aux ethnocentristes - décadente où elle va devoir composer avec
ceux qu’elle écrasait jadis de son mépris.
Il reste bien quelques
pithécanthropes, rescapés de l’époque coloniale, qui pensent encore pouvoir rester sur une île de prospérité à l’abri des tourments du monde.
Pourtant l’Europe est confrontée à l’extinction des matières premières sur son sol et assiste au naufrage économique d’un continent où seuls quelques
pays comme l’Allemagne tirent encore profit de l’endettement des autres (
tout en le leur reprochant, ce qui est le comble du cynisme ) et gardent une
maîtrise momentanée sur certains créneaux inévitablement condamnés par la concurrence et les compétences de ceux qui étaient réputés incapables d’apprendre et qui donnent maintenant des leçons à des cuistres jargonnants.Quelque chose se passe qui fait éclater les certitudes d’antan.
Les avancées technologiques ont changé de latitude, le modèle économique ancien patine à la recherche d’une illusoire croissance qui trouve de moins en moins de poires au dépens de qui s’exercer : l’enfantement est difficile mais rien ne sera jamais plus comme avant et les douleurs de l’accouchement charrient leur lot d’extravagances comme autant de pustules sur un corps en état de décomposition : les populismes de droite, pathétiques cris de révolte des vaincus.