Bonjour
J’ai lu votre « grand secret de l’islam » ainsi que les ouvrages du père Gallez que vous résumez, ainsi que les 3 visages du Coran de Leila Qadr ainsi que d’autres bien sûr. Je suis bien d’accord que les travaux de Gallez et de Leila Qader sont, à mon sens, les ouvrages les plus pertinents qui existent aujourd’hui sur la naissance de l’islam. Comme je l’ai écrit dans un récent article, je déplore que les médias n’aient pas compris l’importance et l’urgence d’ouvrir le débat qui s’impose à partir de ces ouvrages.
http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/les-sens-caches-du-coran-170406
Je comprends votre démarche, celle de Gallez et de Leila Qader. La mienne est différente, pas forcément opposée. Elle s’inscrit dans le fil d’une recherche historique, plutôt militaire, d’une Gaule qui a reçu une pensée judaïque, puis chrétienne. C’est ce qui m’a amené au Mahomet, chef de guerre, et à l’islam qui s’inscrit dans ce courant religieux.
Concernant l’affaire des deux feuillets, vous réfutez leur ancienneté, en particulier en raison du type de ponctuation ; peut-être, mais il s’agit là d’un argument très fragile que, pour ma part, j’écarte systématiquement. Plus crédible est la pensée qui se trouve dans ces feuillets. Rien de révolutionnaire ; tout ce qu’il y a de plus biblique et de plus chrétien jusque dans les légendes (cf Leila Qadr), sauf qu’il s’y trouve le refus catégorique que Dieu ait pu avoir un fils. On peut même dire que Mahomet était au départ chrétien mais un chrétien anti-concile de Nicée. Les reprises du Protévangile de Jacques et de l’évangile du pseudo Matthieu en sont les indices sérieux. Ce n’est pas en contradiction avec ce que vous écrivez. Nous avons là un Mahomet du début, bien différent de celui de Médine, un Mahomet que, moi, je vois à La Mecque, non pas parce que c’est un bourg important mais parce que c’était un lieu mystique de pèlerinage. C’est là notre différence.
Mais revenons à nos feuillets et à la légende des sept dormants. Cette reprise par le Coran (qui, peut-être, n’était à ce moment là que la continuation du Livre), ne peut s’expliquer que si cela nous amène à la date de naissance du Prophète en 550, ce qui s’accorde avec la date du décés 553 du vice-roi de la bataille de l’éléphant et non 570. Nous avons là plus qu’un indice, une parole du Coran lui-même, qui demande à être approfondie, ce que j’ai fait dans mon dernier article. Quand je dis « Coran », je pourrais tout aussi bien dire « Livre », de même qu’Allah est une autre mot pour dire Dieu.
Qu’en pensez-vous ?