Biquet, Biquet, Biquet,
Quel joli sobriquet,
Biquet, petit perroquet,
Tu mangeais tes frites à la cantine,
Tu dormais d’un œil à cause de tes rapines,
Qui es-tu Biquet ? On ne le saura jamais,
Tu aimais la vie au grand air, je t’ai enfermé dans le frigidaire,
Acheté en animalerie, tu ne t’en es jamais remis,
Quand l’Afrique a faim, j’envoie des sous pour rien,
Mais toi quand tu disais « tu crains », je me cachais en vain,
Biquet, petit homme laid,
Tu voulais conquérir le monde en propageant tes pets,
C’est pour toi que je suis devenu poète,
Tu seras reconnaissant un jour peut-être,
Comme un rappeur qui chante sa colère,
Moi j’écris ça me sert de pied-à-terre,
Biquet petit ange bleu,
En tenue de travail tu n’avais d’yeux que pour eux,
Tes copains à Longueux,
Où tu vendais tes œufs,
Enfin j’ai compris la défaite du cœur,
n’était là que pour cacher mes rancœurs,
Aujourd’hui c’est demain et demain c’est hier,
Par un coup de ma main, tu as fini par te taire,