« Supprimer les barrières douanières, c’est plus de pouvoir d’achat, et ce sont les plus fragiles qui en profiteront le plus. »
Étonnant, comme on se peut préoccuper du pouvoir d’achat des « plus fragiles » quand il ne s’agit en définitive que de les enc. encore un peu plus !
Dans la foulée, supprimons donc les déjà si laxistes contrôles de qualité des produits, normes ISO et autres tracasseries destinées à augmenter les coûts de production. « Les plus fragiles » auront toute liberté de consommer de la m. en toute quiétude, ce qui augmentera immanquablement leur pouvoir d’achat !
« Une suppression, même unilatérale, de toutes les taxes douanières permettrait rapidement de récupérer le pouvoir d’achat en question, ainsi que de créer des emplois à moyen comme à long terme. »
N’en déplaise à l’unanimité du discours de la Pensée Unique, pas plus le soutien aux entreprises en difficulté (ou pas) que la suppression des barrières douanières ne créeront d’emploi ici, sinon de manière totalement marginale.
L’optimisation des coûts de production implique un examen du différentiel entre prix de la main d’œuvre et prix de l’automatisation : une embauche de main d’œuvre plus avantageuse qu’un investissement dans des outils d’automatisation et d’informatisation plus poussés ne concerne déjà plus que les pays émergents. Et toute aide étatique - fut-elle sous forme de taxe douanière - aux entreprises ne peut que favoriser prioritairement leur investissement informatique ou robotique.
Quant à la suppression des taxes douanières, elle ne peut qu’encourager la délocalisation de la production vers des pays émergents : que l’amélioration du pouvoir d’achat des « plus fragiles », - sans-emplois, retraités et autres précaires d’ici - justifie et soutienne des conditions de travail exotiques et - pour rester concurrentielles par rapport aux robots - limite ou clairement dignes de l’esclavage, quel merveilleux « progrès » en effet !