Syriza n’a pas vraiment trahi, le parti d’ EG vient juste de se heurter au mur de la réalité !
Ah, ils sont beaux, les plans sur la comète, les grands espoirs proférés sur un mode lyrique ! Il ne manquait plus que la chemise blanche ouverte sur le poitrail prêt à recevoir la mitraille et le vent dans les cheveux avec en toile de fond une musique de Mikis Theodorakis. Ou de Nana Mouskouri, selon le budget com’.
Tout était prêt. Les méchants vampires de la Troika allaient voir ce qu’ils allaient voir avec le plan génial concocté.
Il faut dire que cela avait de la gueule. Un retour exprès à la Drachme, adossée au Rouble tant pour les relations bancaires extérieures que pour l’impression à Moscou, les planches originales ayant été détruites lors du passage à l’ Euro. J’imagine le grand sourire de Tsipras au moment ou il soumettait son projet au Tsar pour faire chier la grosse allemande.
Et puis le petit Alexis est rentré à Athènes, au bord des larmes, avant de se mettre à genoux et de tendre les doigts pour recevoir les coups de règles qui lui pendait au nez depuis un moment.
Il venait juste d’ouvrir la porte de la salle à manger, voyant son papa et sa maman mettre sous le sapin les jouets commandés au père Noel.
Ainsi, le gros bonhomme en rouge, c’était des histoires !
Le père Vladimir, il tonnait contre l’ UE sur RTV 1, mais face au concret, il ne disait et ne ferait rien. Il faut dire que malgré ses rodomontades, il n’avait pas le sou vaillant à consacrer à des tartineurs de fêta.
Alexis avait besoin d’ une dizaine de milliards. Tonton Vladimir ne lui en proposait que 5. Bien insuffisant pour faire quoi que ce soit. C’est sans doute sur place, en voyant les pantoufles rapiécées ou le faux feu de bois dans la cheminée que le petit garçon avait compris que les méchants, ils disaient la vérité en fait. Le grand ami russe était au bord de la banqueroute, et il ne pouvait plus se permettre des folies genre Sotchi.
Quel choix lui restait-il, maintenant que la sortie de l’ Euro était impossible pour lui faute de budget ?
Il ne lui restait plus qu’à faire comme son cousin français : virer la grande gueule malpolie, faire un virage à 180° pour éviter le coach et s’attendre à se faire conspuer en espérant voir les comptes se redresser.
Quand ça veut pas !