Si vous étiez grecs, que feriez-vous ? Honnêtement, pour ma part, je ne sais pas.
Comme l’a justement expliqué Yannis Varoufakis, le problème est qu’il est pratiquement impossible de préparer un « Plan B », une sortie ordonnée de l’€uro. Même s’il avait commencé à travailler sur le sujet avec une équipe réduite, les préparatifs pour celà sont important et impossible à garder secret.
Et une fois la préparation du « Plan B » rendue publique, tout s’enclenche avant qu’il ne soit prêt : fuite des capitaux, nécessité d’instaurer un contrôle des capitaux, fermeture des banques jusqu’à ce que la nouvelle monnaie soit prête.
Bref, il n’y a pas d’autres choix que de passer par une « faillite » du pays. Et je comprends que même dôtés des meilleurs intentions, Tsipras ait renoncé devant l’obstacle.
Oui, des pays ont déjà fait faillite et se sont redressés. De loin, d’un regard macroscopique, on peut dire que finalement, l’Argentine s’en est plutôt bien sorti et a redressé la barre. Mais de prêt, si on regarde ce que les gens ont vécu au moment de la faillite de l’argentine, la somme des souffrances individuelles des gens brusquement plongé au-delà de la pauvreté dans l’indigence la plus absolue, si on regarde la somme des gens qui sont morts de faims, de froids, faute de soins, ça laisse à réfléchir.
Alors oui, des grecs meurent déjà de faim, de froids, faute de soins, du fait de l’austérité. Mais justement, faut-il aller encore plus loin dans l’horreur et la souffrance en espérant que la lumière soit au bout du tunnel....
Alors entre deux maux, choisir entre charybde et sylla... Etant bien confortablement assis sur ma chaise, en France, avec un revenu assuré, un toit etc... je ne me permettrais pas de donner des leçons à ceux qui jouent leur survie, au sens littéréal.