@Jordi Grau
Peut-être n’avez-vous pas lu les Evangiles en profondeur : Jésus dit en effet qu’il n’a été envoyé qu’aux Juifs, parce que c’est à eux seuls qu’il peut témoigner qu’il est le Messie qu’ils attendaient : Cela, il le dit avant sa mort. Mais après sa résurrection, il dit « Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit, » (Matthieu, 28:19)
Tout cela est logique : Il parle d’abord à son peuple, celui au sein duquel il est né. Puis, une fois entré dans sa gloire divine, c’est à dire une fois ressuscité, il n’est plus un prophète Juif, il est le Messie du Dieu universel, et son ancienne appartenance a perdu son importance, car la mission attachée à cette naissance juive est révolue.
Cela se voit très nettement dans l’Evangile selon saint Jean, et l’on voit aussi dans les Actes des Apôtres que ses disciples eux-mêmes ont eu du mal à comprendre cette transcendance, puisqu’il a fallu le Concile de Jérusalem pour faire admettre la désuétude des coutumes juives, qui ont perdu leur caractère obligatoire dès la résurrection du Christ.
Ainsi, saint Pierre lui-même, pourtant le prince des apôtres, a du mal à passer de l’homme juif à l’homme universel : « Et pour la seconde fois la voix se fit encore entendre à lui : Ce que Dieu a déclaré pur, ne le regarde pas comme souillé. » (Actes, 10:15) lui dit le ciel lors d’une extase.