Critique de l’antiracisme psychotique
Ce n’est pas en niant l’existence des races que l’on pourfendra le racisme. Au contraire : cette affirmation pseudo-scientifique étant une insulte à l’intelligence, elle ne peut que favoriser à terme une réaction raciste. Le racisme vient de loin, et il faut le traiter avec prudence et intelligence.
Pourtant, Christophe Oberlin, dans un entretien publié sur Agoravox TV, joue avec le feu et ne s’en rend pas compte. (http://www.agoravox.tv/actualites/societe/article/entretien-avec-christophe-oberlin-50656)
L’obsession « anti-raciste » jusqu’au déni de réalité
Si l’on suit intégralement et attentivement la vidéo du « scientifique » Oberlin nous expliquant sans rire que « les races n’existent pas », on peut noter qu’il clame à plusieurs reprises que la chose est « scientifiquement démontrée » : On attend alors avec impatience, dans cette longue vidéo, l’argument ou les arguments « scientifiques » constituant la preuve de la prétendue vérité, mais rien ne vient. Ce n’est pas étonnant, car lesdites « preuves » sont si faciles à réfuter que Christophe Oberlin sait intuitivement qu’il est préférable de ne pas les énoncer.
Il faut donc lui répondre, dans l’espoir de lui faire comprendre que, d’une part, il a perdu la tête et que, d’autre part, ce n’est pas parce qu’il a perdu la tête qu’il doive à tout prix essayer de la faire perdre à ses semblables, d’autant moins en agitant le gri-gri du « scientifiquement démontré », ce qui calomnie la science tout en cherchant à intimider ceux qui la vénèrent précisément parce qu’elle n’a pas l’habitude de proférer des mensonges, ayant toujours pris soin d’appeler hypothèse ce qui n’est qu’hypothèse et de n’appeler preuve que ce qui est irréfutable.
Il faut donc que Christophe Oberlin comprenne que tout combat, y compris antiraciste, ne peut être juste que s’il s’appuie sur un discours de vérité, et non sur des idées arrangées pour leur efficacité supposée. Son attitude véritablement démentielle (et nous pesons nos mots) nous oblige à lui expliquer ce qu’est le racisme, afin qu’il puisse reconsidérer cette question qui l’a visiblement névrosé, après quoi il pourra reprendre son combat s’il le souhaite, en se basant cette fois sur des faits avérés et des vérités universelles : L’enfant de 3 ans reconnaît la variété des races sans pour autant être raciste. C’est ce que nous allons montrer.
Origines du racisme
Affirmons tout d’abord que si la communauté scientifique laisse s’immiscer en son sein des individus peu scrupuleux qui veulent faire passer leurs options politiques pour des vérités scientifiques, alors c’est la science tout entière qui voit menacer sa réputation d’honnête impartialité et la sérieuse abnégation de ses travaux.
Le cas s’est déjà vu : Avec le racisme, précisément, qui donna lieu, au XIXe siècle, à toutes sortes d’élucubrations dites « scientifiques » prétendant démontrer les droits de la race blanche sur les autres races, ce qui justifiait confortablement la construction des empires coloniaux, et permettant ensuite aux allemands de décréter impure et fourbe la race des juifs et aux anglo-saxons d’en finir sans scrupule avec le « problème » des peaux-rouges d’Amérique et des aborigènes d’Australie, et d’adopter des lois de séparation des races aux Etats-Unis jusqu’en 1965 et en Afrique du Sud jusqu’en 1991. Glorifions-nous ici d’être français, car au même moment où les Noirs des Etats-Unis, même sous John Kennedy, qui n’a pas eu le temps d’abolir lui-même ces lois racistes, n’avaient pas le droit de s’asseoir dans les autobus ni de fréquenter les mêmes écoles que les Blancs, ni même de se soulager dans les mêmes vespasiennes, Gaston Monnerville, métis des Antilles et descendant d’esclave était, en France, Président du Sénat, c’est-à-dire le deuxième personnage de l’Etat…
Certes, ces cas anglo-germaniques font tache dans l’histoire moderne, montrant que le racisme est une tendance regrettable à laquelle l’esprit humain se laisse facilement aller, d’autant plus facilement que, dans la longue histoire de l’humanité, le mépris du racisme est une nouveauté qui ne fut introduite que par le christianisme , comme nous allons le voir.
Dans l’antiquité, en effet, chaque peuple se construit sur des mythes ou des légendes qui en font la race élue des dieux, considérant les peuples étrangers comme des barbares maudits par le ciel, que l’on peut donc traiter comme un bétail corvéable à merci que l’on peut abattre quand son travail ne donne plus satisfaction.
Ainsi, les Grecs appelaient barbares tous les peuples étrangers, et on oublie que la démocratie qu’ils ont fondée ne s’entendait que sous l’angle de la race grecque élue des dieux : cette race démocratique ne voyait aucun inconvénient à utiliser comme esclaves les enfants des races barbares.
De même, les Romains, en bâtissant leur empire, soumettaient des peuples auxquels la citoyenneté romaine n’était accordée qu’à quelques éléments d’élite, tandis que des milliers de jeunes hommes se voyaient priver de leur dignité et transformer en machines à travailler dans les mines de Sicile, où ils vivaient un véritable enfer et y perdaient rapidement la vie.
Les Chinois, de leur côté, appelaient leur empereur « Fils du Ciel », et considéraient la terre comme un disque au Milieu duquel se trouvait la grandiose Chine, entourée, sur ses confins, de nations barbares, obscures et méprisables.
Les Hébreux eux-mêmes ne faisaient pas exception à cette règle universelle : Yahvé s’était choisi un peuple, seul digne de recevoir ses communications prophétiques, et le reste de l’humanité n’était qu’un troupeau de barbares ignorant jusqu’à l’existence du Dieu Vivant .
Ainsi, on le voit, dans l’antiquité, le racisme est la chose la mieux partagée du monde.
Toutefois, bien que les Juifs fussent donc à leurs propres yeux, tout comme les autres peuples, un peuple élu entouré de nations barbares, il se trouvait cependant chez eux une spécificité : l’attente du Messie.
Origine de la réfutation du racisme
Et de fait, ce Messie est venu au temps annoncé (peu de temps avant la destruction du second temple, selon le prophète Daniel), et il a ainsi renouvelé la religion : Pas seulement celle des Juifs, mais celles de la terre entière, à qui il a été annoncé au fil des siècles, comme il l’avait demandé.
Quels changements universels a donc apportés ce Messie ? En tout premier lieu, il a bouleversé les rapports humains, en mettant fin au mythe paradoxalement universel dans l’antiquité du « Nous sommes le peuple élu et les autres ne sont qu’un bétail de barbares indignes d’être appelés humains » : Le Christ, en effet, envoie ses disciples proclamer l’Evangile à toutes les nations : il a bien dit « toutes », sans faire d’exception. Il n’y a donc plus de race élue, puisque toutes les races sont dignes de recevoir la Bonne Nouvelle.
Ainsi, la religion est renouvelée : Jésus enseigne que Dieu ne fait pas acception des personnes, c’est-à-dire que la naissance n’est pas la garantie du salut, et qu’au contraire ceux qui sont nés dans les privilèges n’en seront jugés que plus sévèrement s’ils n’ont pas utilisé au profit des autres les dons exceptionnels qu’ils ont reçus. Il rappelle le commandement mosaïque « Tu aimeras ton prochain comme toi-même », qu’il reformule en affirmant « Aimez-vous les uns les autres », ajoutant même « Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous maudissent ».
Ces paroles sont littéralement révolutionnaires, car elles mettent fin aux malédictions réciproques que s’adressaient entre eux les peuples de l ‘antiquité.
La condamnation du racisme remplace celle des races vaincues
Ainsi, de cette aventure évangélique il est resté quelque chose : C’est que le « Vae Victis » ( Malheur aux vaincus) des Romains, qui valait aussi pour tous les autres peuples antiques, a été abattu : Avant Jésus-Christ, en effet, la terre est peuplée de nations rivales qui se soumettent tour à tour, chacune s’octroyant un droit de vie et de mort sur les peuples qu’elle a vaincus : Si les dieux nous ont donné la victoire, c’est qu’ils nous aiment et haïssent nos ennemis : nous avons donc sur nos ennemis le droit de vie et de mort. Cette loi est universelle jusqu’à Jésus-Christ, et si elle nous semble aujourd’hui cruelle et barbare, c’est uniquement parce que le christianisme l’a abattue dans l’esprit des hommes : Même quand ceux-ci essaient de la faire perdurer dans les faits, ils savent maintenant que c’est contre la justice universelle qu’ils le font, alors que jadis ils s’en glorifiaient auprès de leurs faux dieux sectaires.
C’est donc le Christ qui condamne le racisme, tandis que l’Antiquité le glorifiait. Mais ce n’est pas parce que le racisme est condamné qu’il est condamnable de reconnaître l’existence des races. Bien au contraire, c’est l’existence des races qui rend monstrueux le racisme, et il serait insensé de croire qu’un déni de réalité constituerait un renfort de la justice.
Le lapin du chapeau, ou les arguments prétendument « scientifiques »
Au reste, quels sont ces « arguments scientifiques » que notre « scientifique » a omis d’énoncer dans son exposé prétendument « scientifique » ? Ils sont assez connus, car Le Monde et France-Culture, notamment, ont abondamment diffusé ces arguments « scientifiques » depuis maintenant une trentaine d’année. Ces arguments, au nombre de deux, sont tout aussi spécieux l’un que l’autre :
- Premier argument « scientifique » : L’écart génétique entre l’homme et le chimpanzé n’est que de 1/10000e, ce qui est déjà très peu. Vous pouvez donc imaginer que l’écart génétique entre l’homme blanc et l’homme noir, par exemple, est si faible (de l’ordre de 10-9) que l’on peut le considérer comme négligeable. Donc on peut le considérer comme nul. Donc il est nul. Donc les races n’existent pas.
Ce premier argument est un syllogisme qui n’a rien de scientifique : Dire que 10-9 est si petit qu’il est égal à zéro est tout simplement une contre-vérité. Etant donné qu’on ne sait pas réellement ce qui fait la vie, rien ne dit qu’une infime différence ne soit néanmoins décisive, comme par exemple la Constante de Planck qui est terriblement plus petite que 10-9, puisqu’elle est de l’ordre de 10-34, et dont les physiciens ne peuvent pour autant se permettre de faire abstraction.
- Deuxième argument « scientifique » : Il n’y a pas de frontière entre l’homme blanc et l’homme noir, car on trouve toute sorte de variantes de couleur, si bien que l’on peut mettre au défi l’adepte de l’existence des races de donner une définition scientifiquement précise de la race blanche.
Si au demeurant, en effet, il n’y a d’ailleurs pas une mais plusieurs races blanches, et de même plusieurs races noires et plusieurs races jaunes, l’argument avancé ici est un autre syllogisme, là aussi un tour de passe-passe de magicien (ou de mauvais scientifique) s’appuyant sur l’assimilation des variables de nature discrète aux variables de nature continue : Avec ce raisonnement, précisément, on « réfute » tout aussi bien l’existence des couleurs, car il n’y a pas de frontière avérée dans le spectre lumineux : le passage du rouge au violet est continu et non discret, donc on peut en conclure que le rouge et le jaune sont la même couleur, donc les couleurs n’existent pas. On pourrait, de la même manière, « démontrer » qu’il n’y a qu’un seul nombre réel, puisque l’ensemble des nombres réels ensemble est continu.
Il est assez aisé de voir que ces deux arguments sont d’une approche philosophique si grossière qu’ils ne méritent absolument pas le qualificatif de « scientifique », qu’ils déshonorent en se l’attribuant.
L’égalité juridique des races devant Dieu est affirmée par la Bible
Nier l’existence des races humaines, c’est faire insulte à la Création. L’existence d’une certaine variété dans l’espèce humaine n’a rien de honteux, bien au contraire. Ce qui est honteux, c’est d’assimiler la race à l’espèce : voilà l’arme du crime ! Affirmer « notre race à nous est la seule vraiment digne d’être appelée humaine », voilà le racisme dans toute sa splendeur ! Cela revient à considérer les autres races comme appartenant à une espèce animale inférieure : Cette pensée-là est la source de crimes abominables, sans aucun doute.
Car, pour revenir au Christ, son Apocalypse elle-même proclame la bénédiction de toutes les races et n’épargne non plus aucune race dans les malédictions :
. Les prêtres consacrés à Dieu :
« Tu es digne de prendre le livre et d’en ouvrir les sceaux, car tu fus égorgé et tu rachetas pour Dieu, au prix de ton sang, des hommes de toute race, langue, peuple et nation. »
(Apocalypse, 4 : 9)
. La vision des élus :
« Après quoi, voici qu’apparut à mes yeux une foule immense, de toute nation, race, peuple et langue : debout devant le Trône et devant l’Agneau, vêtus de robes blanches, des palmes à la main » (Apocalypse, 7 : 9)
. Le pouvoir de la Bête n’épargne aucune race :
« On lui donna de mener campagne contre les saints et de les vaincre. On lui donna pouvoir sur toute race, peuple, langue ou nation. »
(Apocalypse, 13 : 7 )
. L’annonce de la Bonne Nouvelle
« Puis je vis un autre Ange qui volait au zénith, ayant une bonne nouvelle éternelle à annoncer à ceux qui demeurent sur la terre, à toute nation, race, langue et peuple. »
(Apocalypse, 14 : 6)
Loin de nier l’existence des races, l’Apocalypse l’affirme à plusieurs reprises, mais elle montre en même temps que nulle d’entre elles n’est plus maudite ou plus bénie que les autres : Elle affirme bien là l’unité de l’espèce humaine dans la variété de ses races. Voilà une vérité éternelle que nulle « preuve scientifique » ne saura jamais défaire, n’en déplaise aux antiracistes psychotiques.
Par conséquent, si Christophe Oberlin n’a d’autre idée à défendre que cette thèse absurde (« les races n’existent pas ») qui insulte à la fois la nature et l’intelligence humaine, il vaut mieux alors, pour lui comme pour ceux qui l’entendent, qu’il se taise.
Pierre Mellifont.
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