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Commentaire de Michel J. Cuny

sur Les visiteurs médicaux et l'autorisation de venir jouer le jeu du marché


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Michel J. Cuny Michel J. Cuny 31 août 2015 10:18

@doctorix
Vous avez parfaitement décrit les méthodes de recherche de nouveaux médicaments qui auront valu jusqu’à l’époque actuelle. Nous attendons la suite...
Ces méthodes prolongent le système essai-erreur qui avait été précédemment employé en face des productions de la nature. Mais, comme vous l’écrivez, les temps d’expérimentation ne sont pas les mêmes : d’où le souci des laboratoires de se saisir également de ces « richesses »-là.
Pour ma part, j’ai un peu travaillé sur la question du cancer - et plus généralement de la biologie moléculaire -, il y a une trentaine d’années.
C’était au sortir de la rédaction, par Françoise Petitdemange et moi, de l’ouvrage « Le feu sous la cendre - Enquête sur les silences obtenus par l’enseignement et la psychiatrie » (1986).
La ligne de fond que je suivais m’avait été procurée par le livre d’Erwin Schrödinger, « Qu’est-ce que la vie ? » (1944)

Je vous la résume par ces trois extraits :
« [...] la partie la plus essentielle d’une cellule vivante - la fibre chromosomique - peut être qualifiée avec à-propos de cristal apériodique. »
« On n’a jusqu’ici eu affaire en physique qu’à des cristaux périodiques. »
« Comme nous allons le voir maintenant, des groupes incroyablement petits d’atomes, beaucoup trop petits pour se conformer à des lois statistiques exactes, jouent un rôle dominant dans les événements très bien ordonnés et réglés qui se produisent à l’intérieur d’un organisme vivant. Ils contrôlent les macro-caractères observés que l’organisme acquiert au cours de son développement ; ils déterminent des caractéristiques importantes de son fonctionnement, tout en obéissant à des lois biologiques très subtiles et très rigoureuses. »
Autrement dit : nous sommes là à l’articulation même du matérialisme dialectique et du matérialisme historique. Il me semblait, il y a trente ans, qu’il fallait ici insérer certains des travaux de Jacques Lacan pour faire un pas de plus...
Votre dernier paragraphe me renvoie à Alexis Carrel, prix Nobel de médecine en 1912, qui travaillait à l’Institut Rockefeller, auteur d’un ouvrage dont la lecture était encore vivement recommandée en 1970 dans certains collèges privés catholiques : L’homme, cet inconnu. Il y recommandait l’élimination des « déviants » par l’utilisation de gaz...

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