@jFifi
Nous voulons (et je vous l’ai dit 100 fois) rompre, mettre bas cette UE, la détruire donc déchirer les Traités au service du capital. Mais contrairement à l’UPR nous n’oublions pas que le vrai pouvoir est dans les mains de l’oligarchie capitaliste. Donc aussi au niveau de l’État bourgeois et de ses forces de répression. Asselineau qui nous vend du « ni droite ni gauche » se fout de nous en prétendant unir dans le même camp ce qui ne peut l’être : l’exploiteur et l’exploité... sans toucher un cheveu de ceux qui nous exploitent et qui nous répriment grâce à leur police et armée (gendarmerie) d’État.
Comme le dit fort justement Yannis Youlountas à propos du souverainisme :
« En l’occurrence, le souverainisme est une idéologie simpliste et mensongère qui prétend, sans rire, que les maux qui s’abattent sur nous proviennent du manque de moyens (donc de pouvoir) de ceux qui prétendent nous gouverner. D’abord, c’est totalement faux : on peut toujours désobéir, à tous les niveaux (même Hollande « l’ennemi de la finance », Tsipras « le chasseur de la troïka », etc.), si on en a le désir, la volonté et le courage, et ce, dans tous les domaines (dette, traités, monnaie, répartition des richesses, etc.). Les preuves historiques ne manquent pas. Ensuite, c’est un détournement total de la lutte : de la « guerre sociale » (par exemple, on pourrait commencer par la réquisition des banques, l’occupation des terres, la multiplication des assemblées partout, y compris parmi les enfants, la transformation des structures hiérarchiques ou exécutives en collectifs horizontaux et autogérés, l’expropriation et la destruction de Vinci, Total, Bouygues, etc.) vers la « guerre nationale » (renforcement de la bourgeoisie nationale contre une supposée bourgeoisie supranationale ou celle d’un pays voisin, un peu comme une mobilisation générale sous l’égide de généraux mythifiés qui donneront leurs noms à des boulevards). Bref, le souverainisme est un subterfuge de la bourgeoisie pour conserver le pouvoir en promettant de l’utiliser autrement. Une roue de secours, au même titre que le fascisme.
- Comment expliquer les liens étroits entre les figures du souverainisme et du confusionnisme ?
Ce n’est pas un hasard si, en France comme ailleurs (au Royaume-Uni, par exemple, avec Nigel Farage et l’UKIP), le souverainisme pratique abondamment le confusionnisme* et entretient d’excellentes relations avec ses têtes de gondoles (axe Asselineau-Chouard, par exemple, comme auparavant Dupont Aignan-Marion Sigaut, etc.). Tout d’abord, l’idéologie souverainiste et le processus confusionniste ont en commun un simplisme stupéfiant (dans les deux sens du mot stupéfiant : effet de surprise produisant un choc et effet narcotique produisant une addiction) tant au niveau des causes que des solutions. Plus précisément, le souverainisme est dans l’analyse des solutions ce qu’est le confusionnisme dans l’analyse des causes : une diversion, un brouillage, un détournement. Dans un cas comme dans l’autre, en dépit de leurs relations parfois orageuses, ce sont des passerelles vers l’extrême-droite, et ce, avec un processus similaire*. D’autant plus que le souverainisme et le confusionnisme s’implantent aisément parmi les naïfs et les plus vulnérables, exactement comme des germes ou, pire, des virus (organismes très simples, creux et sans vie, basés sur la réplication et la répétition, d’ailleurs le mot virus vient du latin « poison ») qui se développent sur la base de lieux communs, de phrases toutes faites, de mélanges de références comme autant de masques, et de contresens répétés, tant au niveau des causes que des solutions, mais sans jamais remettre en question l’essentiel : les rapports de classes et de dominations qui altèrent la liberté et ruinent l’égalité. C’est ainsi que le souverainisme et le confusionnisme affaiblissent non seulement la vraie gauche, mais aussi les mouvements révolutionnaires dans leur diversité, en captant une partie de la révolte.
- Le souverainisme n’est-il pas une opposition louable au « mondialisme » ?
L’opposition mondialisme/souverainisme est un leurre, comme l’est l’opposition capitalisme/fascisme. Car, dans les deux cas, le premier nourrit le second, alors que le second consolide le premier (en détournant son opposition critique dans une impasse). C’est exactement une relation de parasitisme, au sens biologique, appliqué à un écosystème politique, qui relève également du commensalisme (la présence de l’un favorise celle de l’autre et réciproquement, notamment quant à leurs besoins pour se perpétuer simultanément sur un même territoire, d’où les termes vermine et charognard fort justement attribués au fascisme au sein de la société capitaliste dont il est le nécrophage, à chaque crise sociale). Le premier a besoin du second pour neutraliser toute opposition véritable, pour affaiblir l’organisation des persécutés et des insoumis, en orientant à contresens le mouvement social, en distillant de fausses causes et de fausses solutions. L’histoire l’a abondamment montré, d’un bout à l’autre du monde, c’est la même rengaine.
- Conclusion : un labyrinthe politique rempli d’impasses
Que répondre à tout cela ? Exactement le contraire : pas de paix entre les classes, pas de guerre entre les peuples, pas de leurre à Bruxelles ni ailleurs : nos tyrans sont en France, en Allemagne, en Grèce, en Espagne, aux Etats-Unis... partout. Et ils n’ont pas besoin des chemtrails, des illuminatis, des Juifs, des francs-maçons, des reptiliens, des musulmans, des technocrates ou des extra-terrestres pour nous exploiter. Pas contre, ils ont besoin de notre respect du chef et de la Loi, de l’ordre politique, économique et social. Ils ont besoin de notre envie de consommer et de nous divertir au point de nous abrutir et, plus encore, de notre peur du changement radical. Nos tyrans se régalent de nous voir confiner notre réflexion dans un cadre réducteur, tant politique que géographique, ce que produit le souverainisme, ou en nous détournant de l’analyse raisonnée au moyen de contrefeux illusoires, ce que produit le confusionnisme.... »
D’autre part je suis syndicaliste et je sais que désormais protéger les acquis sociaux devient quasiment impossible sans que l’action ne déborde du cadre légal et syndical. Le temps où le patronat lâchait des miettes est terminé. Il n’y a plus qu’une alternative : se battre, se battre encore ou se coucher.... et nos ennemis sont clairement désignés : Les capitalistes, l’État bourgeois et la Troïka. Il nous faut détruire leur pouvoir de nuisance en les anéantissant !
02/09 22:45 - smilodon
@ l’auteur : Dans une société et un gouvernement qui paye 1200 euros un mec qui bosse et (...)
01/09 13:24 - jeanpiètre
@jaja ça bouge ça et là dans une omerta médiatique , et surtout face à l’état local, qui (...)
01/09 10:02 - bourrico 7
Alors haddock.....tout en gueule, rien dans le crâne ni dans le caleçon.
31/08 23:44 - eau-du-robinet
Bonjour jaja, . "Ridicule... Où est l’Upr pour protéger les acquis sociaux ? Nulle (...)
31/08 22:09 - jaja
@jFifi Nous voulons (et je vous l’ai dit 100 fois) rompre, mettre bas cette UE, la (...)
31/08 21:56 - Fifi Brind_acier
@jaja La liste des entreprises à re- nationaliser est dans le programme de l’ UPR. Pas (...)
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