@Fergus
Pour la monnaie, vous faites fausse route. Le lien entre le chômage de masse et le fonctionnement actuel de la monnaie a été démontré depuis les années 90 grâce aux travaux de Steve Keen. Avec un tel fonctionnement, le chômage est la variable d’ajustement de notre économie au même titre que la pénurie régulait les économies socialistes. La quasi-totalité de la circulation monétaire se fait aujourd’hui avec une dette en contrepartie. Le paiement des intérêts, qui n’a pas fait l’objet d’une création monétaire vient diminuer inexorablement la masse monétaire en circulation. D’un autre côté, le poids du paiement des intérêts pousse également au remboursement et donc à la diminution de la masse monétaire. Et sans monnaie, pas de salaires, donc pas de travail. Pour un fonctionnement équilibré, il faudrait que la dette ne dépasse jamais 30 à 40% du PIB. Nous en sommes très loin maintenant. En favorisant les cycles courts, l’Euro favorise la prédation de la richesse existante plutôt que la production de richesse nouvelle.
La seule solution pour en sortir est de créer des capitaux pemanents. La contrepartie de ces capitaux peut assez facilement être la richesse que nous allons créer avec ces capitaux (par exemple dans les fonds propres des entreprises).
Si l’Euro ne veut pas se réformer, on doit pouvoir faire tomber son monopole et travailler avec plusieurs monnaies comme les Suisses le font avec le Franc Wir (10% du PIB suisse en Francs Wir). Si les Etats ne veulent pas suivre, on trouvera certainement dans quelques années des monnaies virtuelles avec des intentions économiques plus saines que ce que nous trouvons maintenant sur le marché. Ces monnaies seront aptes à supplanter les monnaies nationales.
Le chômage de masse n’est pas une fatalité, mais nous sommes conditionnés à l’accepter. Ainsi, nous n’envisageons plus que des modifications à la marge alors qu’il faut reprendre les fondamentaux.