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Commentaire de lmcal140

sur Occupation Islamiste criminelle c'est trop, en Syrie, il est urgent d'aider Bachar Al ASSAD


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lmcal140 4 septembre 2015 15:53

Pendant ce temps, sur l’autre front de la guerre de BRENNAN : 

qui a abattu le MH-17 et comment ?

La première chose que nous savons est que les contrôleurs aériens ukrainiens ont ordonné au MH-17 de voler directement au-dessus de la zone de combat et de réduire son altitude. Nous connaissons aussi comme un fait avéré qu’il y avait au moins un avion ukrainien dans le voisinage immédiat du MH-17 ce jour-là. Cela a été confirmé par des signaux radar russes et par plusieurs témoins sur place qui ont vu au moins un, peut-être deux, avions SU-25 dans le ciel ce jour-là. Enfin, nous savons aussi que des unités de la défense aérienne ukrainienne étaient présentes dans la zone ce jour-là et que leurs radars étaient actifs. Ce que personne n’a vu ce jour-là a été le très grand et très visible panache de fumée qui aurait accompagné tout tir de missile important, ni n’a entendu quelque chose de spécial. Apparemment, pas de tir de missile, et pourtant les radars ukrainiens étaient actifs. Comment cela se fait-il ?

Je crois que le MH-17 a été abattu par un SU-25 ukrainien. Les critiques de cette théorie ont souligné que le SU-25 est un avion d’appui rapproché conçu pour voler très bas et pour attaquer des colonnes blindées, qu’il n’a jamais été conçu pour voler très vite ou très haut, et que le SU-25 n’est pas doté d’un radar ni de missiles air-air. Enfin, la cabine du SU-25 n’est pas pressurisée, ce qui signifie que le pilote ne peut pas voler à une altitude supérieure à 7 000 mètres. Tout cela est vrai. Mais il manque aussi un point.

Premièrement, même s’il est vrai que la cabine du SU-25 n’est pas pressurisée, tout ce dont un pilote a besoin est un masque qui lui fournit de l’oxygène. L’avion lui-même peut facilement voler bien au-dessus de la limite de 7 000 mètres. C’est vrai que la vitesse de l’avion est insuffisante pour intercepter un grand avion à réaction civile volant à sa vitesse de croisière. Les appareils SU-25 n’ont jamais été conçus pour voler haut et même s’il est possible d’amener l’avion à plus de 7 000 mètres, ils ne peuvent pas atteindre une vitesse suffisante dans cette atmosphère raréfiée. Mais ce que le SU-25 peut faire est de transporter un missile R-60 guidé par infrarouge. Non seulement un tel missile ne nécessite pas un radar d’engagement, mais sa vitesse atteint plus de 3 000 km à l’heure, beaucoup plus que n’importe quel avion civil. Le problème avec le missile, toutefois, est que sa portée est courte, à peu près 8 000 mètres.

Le SU-25 n’a pas de radar capable de détecter un avion civil et de le guider vers ce dernier. Mais la batterie radar du missile Buk certainement. Puisque la course du MH-17 était connue très à l’avance, tout ce que les Ukrainiens avaient à faire était de laisser un ou deux SU-25 traîner à basse altitude, sous le corridor aérien que le MH-17 emprunterait, et d’attendre que les opérateurs du missile Buk guident le SU-25 le mieux placé vers l’avion au moment opportun. Tout ce que le pilote devait faire lorsque le signal serait donné était de monter rapidement vers le MH-17 et de pénétrer à l’intérieur du domaine de vol du missile (dans ce cas à moins de 8 km du MH-17) puis de tirer son missile R-60. A ce point, le missile se guiderait de lui-même vers la plus grande source de chaleur de l’avion – l’un des moteurs.

Le R-60 est un petit missile et il ne serait jamais en mesure de détruire un grand avion comme le Boeing 777 de la Malaysia Airways. Mais le R-60 est plus que capable de détruire un des moteurs du Boeing. A ce moment, l’avion perdrait rapidement de la vitesse et entrerait dans un virage serré pendant que les pilotes essaient de comprendre ce qui s’est passé, d’éteindre un moteur en flammes et de compenser la perte d’un réacteur. C’est exactement ce qui a été observé sur les radars, d’ailleurs. La rapide perte de vitesse et d’altitude ferait du Boeing une proie facile pour le SU-25, qui dispose d’un puissant canon à bord, il le rattraperait ensuite facilement et achèverait l’attaque avec une salve de tirs du canon de 30 mm. Une fois sa cible atteinte, le SU-25 ferait rapidement demi-tour et retournerait à sa base. C’est exactement ce que les radars russes ont vu.

On peut se demander pourquoi les Ukrainiens emploieraient un avion de soutien rapproché comme le SU-25 au lieu d’un intercepteur prévu à cet effet comme le SU-27 ou un avion de combat comme le MiG-29. Là encore, l’explication est très simple : non seulement l’Ukraine a beaucoup plus de SU-25 que de SU-27 ou de MiG-29, mais ceux-ci seraient très visibles pour n’importe quel témoin. En revanche, le (ou peut-être les deux) SU-25 chargé de détruire le MH-17 était très facile à dissimuler en Ukraine de l’est et sur n’importe quel aérodrome. C’est précisément parce que le SU-25 est un avion improbable pour être chargé d’une telle mission qu’il est l’appareil parfait pour exécuter ce qui est un exemple achevé d’une attaque sous fausse bannière.

Quant au Buk, c’est un système de missile si grand et si visible qu’il est impossible à cacher. De plus, si un tel missile avait été tiré en plein jour, le tir aurait été clairement vu à plusieurs kilomètres à la ronde. Cependant, si les batteries du Buk se contentaient de guider le SU-25 vers le MH-17, personne ne l’aurait remarqué. Personne sauf les Russes, l’Otan et les États-Unis, bien sûr.

En tant que personne qui a personnellement contrôlé le trafic aérien militaire et civil au-dessus l’Europe, je peux attester le fait que plusieurs armées en Europe surveillent en permanence la totalité de l’espace aérien entre l’Atlantique et l’Oural. Ces pays incluent les États-Unis et l’Otan. C’est particulièrement vrai pour une zone de conflit. En fait, les avions AWACS étasuniens et russes sont toujours présents lorsqu’un conflit éclate n’importe où à proximité de l’Europe. Ils ont surveillé la guerre dans le golfe Persique, la guerre en Bosnie et en Croatie, la guerre en Afghanistan et beaucoup d’autres conflits. Outre leurs AWACS, les Américains et les Russes utilisent aussi leurs satellites dans l’espace pour surveiller n’importe quelle zone de conflit. Évidemment, aucun des deux camps ne veut partager toute l’information détaillée dont il dispose, mais le véritable problème ici est politique : les Etats-Unis ne partageront rien du tout parce qu’ils doivent protéger le régime de Kiev alors que tout ce que les Russes partageront sera immédiatement rejeté comme propagande (ce qui est exactement ce qui s’est passé avec le peu que les Russes ont livré).

J’ajouterais encore que si les Novorusses avaient abattu le MH-17, les États-Unis auraient pu facilement le prouver, exactement comme ils l’ont fait avec le KAL007 en 1983. En fait, au cours des 20 ans qui nous séparent de l’attentat contre le KAL007, les capacités des services de renseignement américains se sont considérablement améliorées, donc je m’attends à ce que les États-Unis puissent fournir beaucoup plus de données que seulement des interceptions radio. Et pourtant, les États-Unis ont fourni exactement rien. Il n’y a qu’une seule possibilité logique à ce refus, par ailleurs bizarre, de fournir un quelconque renseignement : les États-Unis sont du mauvais côté. En d’autres termes, le fait que les Etats-Unis ne publient aucune donnée du tout est, en soi, une preuve indirecte que ce sont les Ukrainiens qui l’ont fait.

Quant aux Ukrainiens eux-mêmes, ils savent bien sûr exactement ce qui s’est passé et il n’est pas nécessaire pour eux d’enquêter sur quoi que ce soit. Donc il n’y a plus rien sur quoi enquêter. Les Ukrainiens l’ont fait et l’Ouest ne l’admettra jamais.

THE SAKER


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