Excellent article, j’en approuve sans réserve les fondements.
Mais c’est très difficile de se faire comprendre. Peut être faut-il aller un peu plus aux extrémités des nombres pour se faire comprendre, des plus petits aux plus grands, parce que la propagande des pouvoirs envahit aussi la pensée intime.
Aujourd’hui, nous avons besoin de décisions mondiales pour protéger la planète de nos propres désordres humains, du risque nucléaire jusqu’à la destruction des forêts primaires en passant par la destruction de la biodiversité pour des raisons de profit. Ce qui veut bien dire l’utilité d’une fédéralisation à l’échelle planétaire pour nous protéger des initiatives humaines prédatrices.
Mais nous avons un héritage intellectuel centré sur la protection par la coercition. La propagande religieuse a notamment ancré l’obéissance plus loin que la raison. A tel point que la liberté dans la famille, et dans le village, a été tellement réduite que l’expérience de nos concitoyen(ne)s indique le sens inverse de la subsidiarité : pour retrouver la liberté, il a fallu s’extraire de cet enfermement, se jeter dans l’anonymat du grand nombre sous les lumières de la ville qui permettait de retrouver un espace de jouissance avec un contrôle social desserré. Ce désir de liberté individuelle par rapport aux plus petites unité de regroupement humain a été un puissant facteur de soutien à la prolétarisation. C’est encore vrai aujourd’hui dans de nombreux pays du monde où l’individuation est à toujours à l’œuvre.
Le temps d’un renversement est peut être arrivé, par exemple on retrouve une certaine liberté aujourd’hui par les pratiques de la colocation ou du covoiturage. Si je reprends le slogan « penser global, agir local », il me semble que nous en sommes à une relative progression de la conscience globale, mais à une inhibition encore très puissante de l’action locale pour combattre l’organisation autoritaire top/down.