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Commentaire de Hervé Hum

sur La nécessité des frontières


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Hervé Hum Hervé Hum 7 septembre 2015 13:47

@Anthony Michel

Le mot propriété signifie ce qui est propre à soi dans le sens de possession. Elle distingue donc ce qui est intérieur de ce qui est extérieur.

Dans ce sens là, si vous remontez la chaine en partant de la dimension locale à la dimension la plus général, vous ne pouvez pas vous arrêter à la nation mais devez aller jusqu’au bout, soit, la planète elle même.

Ainsi, votre article use du sophisme, celui consistant à arrêter votre raisonnement selon votre propre désir et non selon là où conduit le raisonnement délesté de tout arbitraire. Dans ce dernier cas, votre parallèle avec le corps humain s’arrête aux dimensions de la Terre qui est le corps supérieur dans lequel toutes les frontières, naturelles ou humaines sont partie du tout.

Enfin, le sophisme consiste à nier qu’à l’intérieur d’un corps constitué, c’est la coopération et la coordination qui s’impose devant la concurrence car dans ce dernier cas, c’est la destruction quasi assuré du corps. Une entreprise peut bien faire la concurrence aux autres, à l’intérieur, c’est la coopération et l’émulation qui est la norme car la concurrence est là aussi destructrice.

bref, si vous identifiez la planète comme corps suprême et supérieur, alors, les frontières des pays doivent obligatoirement coopérer et se coordonner pour assurer l’équilibre et le développement de la vie sur Terre. Sauf qu’à l’intérieur d’un organisme, la notion de propriété est incompatible puisque la propriété est le corps en entier et non celle de l’une de ses partie car sinon, on en reviens à poser la concurrence en lieu et place de la coopération.

C’est mécanique et c’est lié au sens du mot propriété lui même, sauf à dire que la propriété n’est pas la propriété, mais c’est du pur sophisme !

Les frontières, à l’intérieur d’un corps constitué, sont liés aux fonctions, impliquant la responsabilité des uns vis à vis des autres et non la propriété, qui par principe repose sur l’exclusivité, donc, l’exclusion d’autrui, contre tout devoir vis à vis d’autrui. C’est d’ailleurs le sens même alloué à l’idée de communauté, introduire la responsabilité des uns vis à vis des autres au dessus de la propriété.

Qu’on en juge, chaque fois que la propriété s’impose à la responsabilité, les inégalités augmentent et le lien social se délite jusqu’à exploser. A l’inverse, lorsque la responsabilité s’impose à la propriété, la société tend vers plus d’égalité et de justice sociale où le lien social se renforce.

nul n’est responsable vis à vis de lui même, seulement vis à vis d’autrui. Prétendre le contraire est une escroquerie intellectuelle qui ne supporte pas l’analyse.


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