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Commentaire de Alren

sur Les neurosciences, la grande illusion en éducation


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Alren Alren 7 septembre 2015 14:27

Deux remarques :

Entre le neurone et la conscience humaine, il y a une distance telle qu’elle dépasse peut-être la capacité de représentation de l’intelligence humaine. Il faut qu’ils soient bien immodestes, les chercheurs en neuroscience, pour croire qu’ils ont parcouru cet immense chemin-là !

Qu’ils se contentent déjà de guérir (ou mieux prévenir) la maladie de Parkinson, celle d’Alzheimer ou les terribles tumeurs du cerveau ! Et qu’ils laissent l’enseignement, dont la démarche est tout autre, à d’autres spécialistes : ceux qui enseignent et apprennent d’expérience comment améliorer leurs pratiques subtiles.

Car c’est un fléau de cette profession (qu’elle partage avec la Justice) que tout le monde se croit apte à enseigner efficacement. Y compris les ministres de l’Éducation nationale et la hiérarchie, si autoritaire ! Une hiérarchie descend pour l’enseignement élémentaire jusqu’aux inspecteurs départementaux lesquels se gardent bien de faire la classe devant les enseignants et se contentent de les juger en infaillibles potentats, à la différence, par exemple, des médecins hospitaliers qui diagnostiquent et soignent devant les internes ...


Un rappel historique :

La méthode globale de lecture qui consiste à apprendre par cœur la prononciation de « l’image » des mots écrits a été promue pour la langue anglaise. Celle-ci a la particularité de faire correspondre tellement d’écritures pour le même son et tellement de sons pour la même écriture que la méthode rationnelle de la syllabisation ne fonctionne pas du tout et que les enfants anglophones ne savaient pas lire avant 10 ans en moyenne avant la méthode globale.

Pour les langues comme le finlandais où l’écriture et le prononciation sont parfaitement réguliers, la méthode globale est aberrante. (ce qui explique peut-être, en partie du moins, les bonnes performances scolaires des petits Finlandais).

La cohérence entre écriture et prononciation du français étant intermédiaire entre ces deux langues,

l’initiation à la lecture peut avoir lieu sous forme de mots globaux (à commencer par les prénoms des élèves) dès la grande section de maternelle ; puis au tout début du CP pour lire sans ânonner des phrases entières. Mais en effet, très rapidement, la décomposition en syllabes est indispensable pour maîtriser rapidement la lecture.


Pour tout apprentissage, l’intérêt, le plaisir, la motivation sont indispensables (C’est pourquoi il est contre-productif de malmener les salariés au travail.) L’enfant étant au grand âge du jeu, il faut que l’enseignement tout en restant rigoureux soit le plus ludique possible.

Bien sûr, c’est difficile, et tout adulte n’est pas fait pour le métier d’enseignant. C’est pourquoi lui aussi, (ou plus souvent elle aussi) il faut le-la motiver et autrement que par de belles paroles ministérielles ! Il y va de l’avenir de notre pays et des retraites des actifs actuels !


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