Sur les incohérences criantes du programme du FdG, il y a pléthore. Car après avoir brillamment déconstruit l’escroquerie intellectuelle qui consiste à faire du Front National allié du libéralisme (alors qu’il en fut un adversaire objectif depuis l’origine), nous allons nous attacher maintenant à pointer libéralisme-libertaire consubstantiel à la pensée trotsko-melanchonnesque !
En effet, l’internationalisme que cette pensée sous-tend est incompatible de facto avec la défense des intérêts les plus immédiats du prolétariat français. D’où précisémment l’incapacité insurmontable de Mélenchon et de ses alter ego à introduire (réintroduire plus exactement) l’idée de protectionnisme aux frontières. Double incompatibilité d’ailleurs car :
1/ La simple notion de frontières géographiques est insupportable aux oreilles de nos trotskistes d’opérette, faire valoir de l’oligarchie apatride et prédatrice, puisqu’elle discrimine de facto entre les autochtones et les allochtones, entre les nationaux et les étrangers, entre les usufruitiers et les invités de bonne grâce. Alors que selon nos éminents théoriciens, dans cette perspective désincarnée discriminer est interdit, nous sommes bien évidemment tous frères, et en nécessaire communion..., réductibles à ce seul critère unidimensionnel qu’est la condition sociale, et absolument pas influencés par les idéologies diverses, non plus d’ailleurs que par nos sentiments d’appartenance religieux, nationaux, ethniques, tribaux, géopolitiques etc...
2/ Pourquoi en effet vouloir réguler les effets de la mondialisation des échanges, fussent-ils objectivement désastreux pour les salariats occidentaux, alors qu’elle profite tant aux prolétariats des pays émergents ?! C’est auto-contradictoire dans les termes, et à tout le moins avec le corpus idéologique de nos trotsko-franc-maçons.
Sur le fédéralisme européen et la question induite de l’Euro, Mélenchon et ses sbires, jamais en retard pour traiter les rares lucides et courageux de « marechalistes », se ridiculisent puisqu’ils croient toujours, malgré les déculottés de ces deux dernières décennies, à l’avènement de l’Europe sociale, progressiste et solidaire ! Nous sommes au-delà du grotesque : nous sommes ans la profession de foi. Ce qui n’est pas le moindre des paradoxes de nos laicards...