@Piere Chalory
Au delà du concept de la banalité du mal on peut tout aussi découvrir à travers Hannah Arendt, la triste banalité de certains intellectuels.
Beaucoup, et j’en suis pensent qu’elle s’est tout simplement laissé avoir. Voilà un criminel qui a tout fait pour paraître justement « banal », et exécutant benoîtement les ordres.
Eichman qui n’était pas un imbécile avait compris là que c’était la seule chance pour lui de salut. Mais quand on regarde de près la carrière de ce type, il n’y a aucun doute à avoir sur sa culpabilité. La machine nazie n’était pas une machine ordinaire, banale, et imposait des chefs qui n’avaient rien de simples exécutants zélés, mais des doctrinaires. il est responsable de la logistique de la solution finale, et a organisé l’extermination raciale prônée par le NSDAP ! ...Comment peut on banaliser l’auteur d’un tel programme ?....
Arendt en fait ne verra pas grand chose du procés, et arrivera à Tel aviv avec déjà ses conclusions...Clémente et compréhensive, presque fascinée finalement avec Eichman, à travers cette curieuse tentative de banalisation, elle le sera beaucoup moins avec les juifs d’Europe,auquelle elle reprochera curieusement d’avoir été trop passifs, autant,d’accuser les membres des Judenräte, les Conseils Juifs mis en place par les nazis, d’avoir, par leur collaboration, amplifié le nombre des victimes au point de faire endosser aux juifs les crimes des nazis.
Pour rappel, elle fut la maîtresse de Heidegger, avant et après guerre. Pas une banale histoire de coucherie, puisque ce « grand philosophe », s’inscrivit très tôt au parti nazi. Pas une lâcheté circonstancielle, car on a retrouvé dernièrement ses carnet noirs qui ne laissent aucun doute sur une part d’ombre vert de gris, de sa pensée.
C’est un peu la partie sombre d’Arendt, qui compensent sans doute certains écrit plus lumineux.
Le mal n’est jamais banal, ou s’il l’est, il ne faut jamais oublier son pendant, le bien, montrant par là que tout individu à le choix, et est libre.
Enfin un moment, car il lui faudra rendre des comptes un jour.
Enfin, j’ose penser qu’il faut se battre pour ce genre de société, qui n’oublie pas non plus d’honorer les justes.