@JL. Merci, tu viens d’avouer qu’à tes yeux « paranoïaque = coupable de délit d’opinion ». Dans ta sublime honnêteté, sans parler de ta générosité, tu m’attribues cette conviction...
La pathologie « Fight/flight » dans les groupes et institutions avait été décrite par W. R. Bion dès les années quarante. Il avait constaté que les leaders dans ce genre de régression émotionnelle groupale étaient d’authentiques cas psychiatriques, individuellement paranoïdes. Par exemple Alain Lipietz, qui traite de « criminels » tous les incroyants à son délire institutionnel. Ou Naomi Oreskes, qui joue le rôle de la paranoïaque institutionnelle avec un naturel parfait.
L’expression « paranoïa institutionnelle » était utilisée en management par Thierry Gaudin dans les années septante.
J’ai donc peu innové.
Comme bien d’autres institutions pathologiques, la secte carbocentriste repose sur de
vraies impasses de symbolisation. " Les groupes se créent sur ce qu’ils
taisent ", affirme Benoîte Michel-Graziani, sur un secret fondateur,
souvent inconscient. Pathologie des secrets de famille, ici secrets criminels.
http://www.psycho-ressources.com/bibli/psycha-groupe.html
Individuelle ou groupale, la paranoïa devient ouverte (et le plus souvent définitive) quand ces malades redoutent de voir démasqués leurs actes inavouables. C’est sur ce point que j’avais innové, pour des raisons dont je me serais bien passé : conjugales.