COP 21 c’est parti !
La conférence de lancement de la COP 21 du 10 septembre à l’Elysée est une réussite. Parce que parmi les invités il y en avait des vrais. Je veux dire des vrais engagés pour la nature et l’environnement… d’ailleurs pas mal d’artistes. Parce que l’on sent que nombreux sont ceux qui mesurent à présent les enjeux.
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Parce qu’il a été vraiment question d’éducation et que des jeunes se sont exprimés. Parce qu’il y avait quelque chose du parler vrai qui était là.
195 pays vont mettre de côté le court terme
C’est Yann Arthus Bertrand qui a accueilli le Président à son arrivée dans la salle des fêtes où nous étions des centaines. Le Premier Ministre est là avec Laurent Fabius et Ségolène Royal. Tout le monde se lève, le Président s’assoit, on s’assoit. Les journalistes donnent la parole à Manuel Valls qui dit : « Les 7 premiers mois de 2015 sont les plus chauds jamais enregistrés… si on continue… 4 ou 5 degrés de réchauffement d’ici la fin du siècle ce serait un cataclysme… 195 pays vont mettre de côté leurs préoccupations de courts terme… il y a une équipe France, cette salle comble le montre… ». Et très tôt dans son discours, comme pour nous faire plaisir, il dit : « Beaucoup se joue dès le premier âge à l’école », nous sommes d’accord !
« C’est vital » dit Laurent Fabius
Ensuite, lors de la première table ronde, un responsable de la Seine Saint-Denis dira qu’il y aura une « restauration responsable, la forme doit refléter le fond », enfin la cohérence que l’on attend tous ! Un vrai accent de sincérité ! Laurent Fabius dira qu’il a cherché l’adjectif qui convient, il a dit « vital », « J’ai cherché un adjectif, c’est - vital - ». Ségolène Royal dit : « Sauver le climat, c’est sauver l’avenir de l’être humain sur la planète ». Elle parle de la « sixième extinction » : « Nous, êtres humains, nous faisons partie de la chaine du vivant » et elle cite les 4 mauvaises actions : disparition des milieux, pollution, surexploitation, gaz à effet de serre. Elle ajoute : « La mer monte trois fois plus vite qu’il y a dix ans ».
« La clé du succès c’est vérité »
Nicolas Hulot dit qu’il a été interpellé par une dame du Sahel lors d’une conférence sur le sujet du climat en Afrique et que cette dame a dit : « A Paris vous aller décider de qui va mourir ou pas ». Il est grave Nicolas Hulot et il dit que l’on doit « éviter que nos enfants nous détestent ». Quand la journaliste lui demande quel est le mot qui lui vient à l’esprit quand on cherche la clé du succès ? Il dit : « la clé du succès, c’est vérité ». Ensuite les jeunes du REFEDD sont montés sur l’estrade. Ils ont parlé de l’éducation au changement climatique et demandé que l’éducation soit dans « le corps du texte de la conférence climat ». Après, la journaliste a demandé aux jeunes s’ils avaient quelque chose à demander à Laurent Fabius et la question a été : « Monsieur le ministre, qu’attendez-vous de la jeunesse » et là Laurent Fabius a parlé d’une mobilisation « calme », ce qui a bien amusé tout le monde.
« Aller chercher les gens avec le cœur et l’émotion »
La coalition climat 21 dont le Réseau Ecole et Nature est membre a parlé clairement d’une mobilisation « très pacifique mais très forte » avec entre autre les marches des 28 et 29 novembre partout dans le monde et la marche du 12 décembre à Paris. Luc Jacquet était là au nombre des artistes et il a dit : « Il faut aller chercher les gens avec le cœur, avec l’émotion ». Oui, Monsieur Jacquet, c’est d’accord ! Nous a été présenté ensuite le timbre de la conférence climat. Il est très fort. Rond avec beaucoup de blanc et une plante à droite, on voit ses racines en forme de tour Eifel suggérée. La journaliste a demandé à l’artiste qui a fait le dessin du timbre, ce qu’elle avait voulu montrer : « Juste l’image de la nature qui a besoin de nous » a-t-elle dit avec une grande sensibilité, une très belle sincérité dans la voix là aussi.
« Combattre l’insouciance »
Et puis ça a été à François Hollande de conclure : Lui aussi, dès ses premiers mots, parle de « l’équipe France ». Il dit qu’ : « il faut que nous ayons une méthode différente… ». Que : « ce qui est en jeu ce n’est pas la qualité de la vie, c’est la vie ». Il dit : « Nous devons combattre l’insouciance » et enchaine sur le rôle que doit jouer l’Education nationale, avec les programmes, les éco délégués… Il a aussi une pensée pour les réfugiés et cette pensée nous l’avons tous. Il dit : « il ne faut pas que l’urgence humanitaire masque les autres urgences ». Sincère lui aussi et debout face à la réalité, il envisage le risque d’échec. Et là, ce à quoi il pense et ce qu’il évoque c’est : « la force des peuples ». Belle idée, nous avons la même, on va gagner si on sait mettre en œuvre la force des peuples. Mobilisons.
Il y a des lignes qui vont devoir bouger.
Comment le dire autrement ? J’en n’ai vu et entendu depuis Rio et même avant… Pas né de la dernière pluie, je ne suis pas un perdreau de l’année… Mais là il faut le dire, il y avait un accent de gravité, il y avait une sincérité nouvelle. Comment le dire autrement ? Ce 10 septembre 2015, j’étais content de faire partie de « l’équipe France ». Notre pays est face à un défi énorme. On va surement souffrir, il y a des lignes qui vont devoir bouger mais si on garde cette tonalité, il y a des pions qui vont avancer. C’est pour ça qu’on est là, c’est pour ça qu’on joue. Vive l’engagement citoyen, vive la concertation, vive le partenariat et vive l’écoute ; c’est ça qui nous fait avancer.
A suivre
RG
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