@alinea
Ce qui est sûr, c’est que la notoriété se paie très chère, car elle liée au pouvoir. Shakespeare a fait danser la plupart de ses pièces autour de quelques ficelle liées à cette vanité assassine, qui vous fait passer de roi des apparences, au rôle de pauvre guignol, de marionnette se cramponnant à ses ficelles.
Vous imaginez vous passer d’un plateau télé à un autre, pendant que des courtisans applaudiraient à la moindre de vos paroles les plus stupides. Une expérience digne de Jerôme Bosch qu’on peut voir dés qu’on regarde un plateau télé.
Il y a là tout le champ d’un vécu psychotique, puisque le réel sur lequel vous tenter de vous appuyez se défausse...Alors folie vous guette à coup sûr.
Ah, qu’il est bon et vrai le temps où l’on nous remet à notre place, prouvant qu’on a pas quitter le plancher des vaches, cette vallée des larmes qui est tout autant celle de l’authenticité, et des vrais sourires aussi, et des vrais amis.
Même si la petite maison dans la prairie n’existe pas, nul doute que le château du diable lui existe. C’est celui du monstre othello, du pauvre roi Lear. Rien n’a changé depuis le seizième siècle. Peut être certains se sentent ils le devoir d’avoir à accomplir quelque chose sur terre, sont ils inspirés par les dieux. Mais il leur faudra bien des ressources en eux, et ne pas perdre le sens du réel et de l’équilibre ordinaire. Bref ne pas oublier qu’ils sont des hommes comme d’autres, habités par les mêmes faiblesses, tentés par les même honneurs, et confrontés à la vanité et au découragement.
« A quoi bon au fait ? » En n’oubliant pas qu’Einstein et Oppenheimer par exemple ont été confronté à la récupération militaire et génocidaire de leurs découvertes.
On adore tous cette photo où Einstein tire la langue. On se dit « Génial, ce mec finalement était comme nous ! » Et Kant aussi qui se baladait chaque jour la même ballade autour de sa bonne vieille ville, marchant dans la même ornière, se foutant bien du reste. On voit bien que parmi les savants éminents, certains auraient eu des bons copains de classe parmi les cancres de la classe. C’est qu’ils avaient gardé cette grande qualité, la modestie. Mais eux ne l’auraient pas appelé comme cela. ils auraient dit : Le sens du réel.