Tous les porte-flingues de l’agrégation, Eddy Chevalier,
agrégé d’anglais, sur Rue 89, Ariane Walter sur AV se sont donnés le mot : ils
instruisent le procès des ci-devant icones de la télévision, effet secondaire
prévisible du tonitruant echange d’amabilités entre la paire Moix, Salamé et
Michel Onfray, un dégât collatéral du grand vide de la pensée politique,
essentiellement reçue à travers les prismes déformants de la bonne conscience
et des humeurs plébéennes .
Personne n’échappe à leur plume trempée dans le vitriol.
Moix et Salamé sont avant tout coupables de crime de
lèse-majesté pour ne pas avoir compris à temps que Onfray venait de rentrer
dans le rang des intouchables dont il ne faut surtout pas titiller l’ego : ils
se sont essayés aux banderilles alors qu’il devait passer la pommade, grave
erreur.
En s’attaquant à Onfray, il se mettaient une grande partie
de la France à dos, celle de droite qui se trouve d’improbables accointances
avec le philosophe, celle de gauche qui trouve que le FN pose les bonnes
questions et que ses réponses sont, ma foi !..
Maïtena Biraben que je ne connais pas plus que ça, ravalée
au rang de pintade gloussante, une pointe qui permet par ricochet d’en
égratigner une autre, « Nabila » Belkacem, deux cibles avec la même
flêche.
Anne-Sophie Lapix, pauvre petite fille riche, à qui l’on ne
pardonnera jamais sa méthode incisive pour mettre Marine Le Pen en difficulté à
l’occasion des Présidentielles précédentes, qu’elle laisse donc faire les
professionnels de la brosse à reluire, ceux qui posent les questions et se
contentent poliment des réponses qu’on daigne leur jeter à la figure comme un
os au cabot.
D’ailleurs elle est rentrée dans le rang, flanquée de
l’homme qui débusque les cerveaux malades , Patrick Cohen.
Il y a un maître à ce jeu de bonneteau où celui qui recherche l’information est toujours perdant : Pujadas, qui contemple la cour de récréation, du point de vue de Sirius, avec détachement, se contentant de poser des questions et peu concerné par les réponses...
Personne ne trouve grâce aux yeux de Madame Walter .
Et si elle n’avait pas tout à fait tort ?
Tous des cuistres, des vendus ( à qui au juste ? ), des
complaisants cyniques voués à faire de l’esbroufe. Ils s’offusquent, tombent
en pâmoison, c’est merveille comme ils
sont doués pour éteindre, ranimer la flamme, faire bouillir ou la congeler cette opinion publique moutonnière qui ne demande qu’à les suivre : de la haute
voltige, assurément !