@sara
Je ne comprends pas tellement le sens de votre remarque. Je tente une réponse.
La révolution ce n’est qu’un moment, un moment paroxystique où l’esprit de rébellion accède au pouvoir et se transforme en terreur.
Mais, si ce moment est typique, il est toujours présent dans nos sociétés, vous le verrez facilement à l’oeuvre par exemple sur agoravox chez des gens qui se disent libertaire, qui réclament une vrai démocratie, qui refusent l’idée de chef et qui vous insultent dès que vous les contredisez.
Normalement cet esprit de rébellion est contenu par la loi et par la force de l’état. Mais la révolution c’est le moment où une digue se rompt et où les pulsions de morts se donnent libre court. voyez la Libye ou l’irak. Daesh.
Ce que je comprends de votre « Non », c’est le moment où l’on résiste à l’oppression. C’est à mon avis quelque chose d’assez différent. Moi je parle d’une souffrance intérieure qui est dû à l’aliénation à la Mère et dont on accuse l’autre d’être responsable. Vous vous parlez d’une souffrance objective, c’est à dire quelqu’un qui vous opprime et pour lequel vous entrez en résistance. (c’est ce qu’il me semble comprendre). Ici il faut se référer au Coran. Coran qui nous invite à la résistance. Oui nous devons résister à l’oppression, nous devons dire non lorsque nos droits sont bafoués. Mais en même temps le Coran nous dit : s’ils cessent, cessez. S’ils veulent aller à la paix, allez à la paix avec eux. L’autre n’est pas un ennemi en soi, il est un ennemi quand il se comporte en ennemi, il est un ami quand il se comporte en ami.
Ce qu’il faut comprendre de l’esprit de rébellion - qui n’est pas la résistance - c’est que l’autre, par le simple fait qu’il existe dans sa différence, est perçu comme une cause de notre souffrance. Quoiqu’il fasse, il sera toujours l’ennemi.