On accuse le libéralisme (économique) de tous les maux mais on oublie un peu l’Histoire des civilisations là dedans.
Le Mexique, par exemple, était déjà un pays de famine lorsque Huerta, à peine terminé l’écrasement d’une révolution, assiégeait le petit fort d’Alamo. Je ne pense pas qu’on puisse accuser les Etats-Unis de l’époque d’avoir mis sous pression économique son voisin du sud...
Selon moi le libéralisme en tant que doctrine n’est pas directement lié à l’appauvrissement de certains pays (et de l’enrichissement d’autres) ; ce qui fait de terribles dégâts c’est la corruption et la malgouvernance.
Quelqu’un a souligné avec raison que le Mexique était un état indépendant et c’est vrai ; le problème du pays vient de la soumission des dirigeants à la corruption des multinationales (ou oligopoles qui semble être un vocable à la mode ici).
C’est le cas dans la plupart des pays latino-américains et africains : pauvres dès avant l’invention même du libéralisme, ils n’ont pu, faute de personnes intelligentes et intègres, progresser au même rythme que l’Europe ou que les USA et ce n’est pas par manque de matières premières ou de ressources, bien au contraire.
Il m’apparait clairement que tout système économique apporte autant de solutions que de problèmes mais le système libéral est basé sur la circulation de l’argent, un peu comme les électrons dans un circuit électrique : rien n’est figé, l’argent circule, des pauvres s’enrichissent, des riches s’appauvrissent. En fait tout le monde a sa chance sauf quand corruption et malgouvernance « coincent » des pays ou des gens dans des cercles vicieux d’appauvrissement.
On peut bien entendu rêver et imaginer un monde sans argent : mais là c’est le problème du poids du menhir qui revient en ligne de compte (ceux qui ne comprennent pas peuvent se rabattre sur les aventures d’Astérix le gaulois).
Rappelons-nous qu’au début on taillait tous des silex et on portait tous des peaux de bêtes en guise de trois-pièce... Nous avions tous les mêmes chance.
Aujourd’hui ce n’est pas contre le libéralisme qu’il faut lutter mais contre des comportements de tous temps fauteurs de troubles : la corruption et la malgouvernance.